PARIS (awp/afp) - Les Bourses asiatiques et européennes évoluaient en hausse lundi, dans la lignée d'une dernière semaine plus dynamique, alors que les marchés américains resteront fermés.

Les Bourses européennes évoluaient en hausse dans les premiers échanges: Paris montait de 0,64%, Francfort de 0,65% et Londres de 0,52% vers 07H15 GMT.

En Asie, la tendance est également verte: Tokyo a progressé de 2,19% tandis qu'en Chine, Shanghai prenait 0,60% et Hong Kong 2,12% dans les derniers échanges.

"Shanghai a annoncé une série de mesures de relance et Shanghai et Pékin ont assoupli une partie des restrictions Covid-19" ce qui ouvre la voie à une reprise de l'activité économique du pays aux yeux investisseurs, estime Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Mais "le diable est dans les détails" des annonces, et le marché laisse de côté les risques de rechute pour se concentrer sur l'espoir du pic des restrictions sanitaires, juge-t-il, prudent.

La fin des confinements en Chine permettrait de lever un des trois obstacles sur la croissance mondiale, avec le pic de l'inflation et les mesures des banques centrales pour les combattre, ainsi que la guerre en Ukraine.

Sur l'inflation aussi, des premiers signes d'une baisse de la pression ont été observés la semaine passée aux Etats-Unis, notamment avec le ralentissement de l'indice des prix PCE, comme attendu par les analystes économiques.

Des chiffres en zone euro sont attendus lundi et mardi.

Le ralentissement de la hausse des prix permet de diminuer la pression sur les banques centrales dans la mise en oeuvre de leur tour de vis monétaire pour endiguer l'inflation, une politique qui a des impacts négatifs sur le niveau de l'activité économique.

Un ralentissement de l'activité économique se voit d'ailleurs depuis plusieurs semaines sur différents indicateurs quelles que soient les régions du monde.

"Si nous commençons à voir une croissance plus faible des revenus, les dépenses ne pourront pas rester robustes. Et un ralentissement des dépenses va refroidir les prix à la consommation. Si c'est le cas, la Réserve fédérale pourrait enfin se détendre en septembre", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Toutefois, la troisième ombre sur les marchés, la guerre en Ukraine plane toujours 96 jours après le début de l'invasion russe.

Cela a des conséquences sur le prix du pétrole, "un des éléments qui préoccupent les investisseurs", selon Mme Ozkardeskaya.

Le baril de Brent à échéances juillet tournait autour des 120 dollars (+0,35% à 119,85 dollars) vers 07H00 GMT, tandis que le baril de WTI a même échéance s'établissait à 115,79 dollars (+0,62%).

Gros contrat pour JGC Holdings

Le titre du groupe japonais d'ingénierie JGC Holdings bondissait de 3,47%, l'entreprise aurait décroché un contrat d'une valeur d'environ 300 milliards de yens (2,2 milliards d'euros) auprès du géant pétrolier Saudi Aramco pour construire des installations destinées à séparer le gaz naturel du pétrole brut, selon le quotidien économique Nikkei.

Le luxe garde la forme

Déjà à leur avantage en fin de semaine passée, les valeurs du luxe, exposée à la Chine, profitait du regain d'optimisme sur les perspectives économiques du pays. A Paris, Kering prenait 2,52%, Hermès 2,15% et LVMH 1,77%. A Milan, Moncler prenait aussi 2,23%,

Du côté des devises

L'euro continuait de progresser face au dollar: il montait de 0,18% à 1,0753 dollars vers 07H15 GMT.

Le bitcoin rebondissait vigoureusement pour repasser les 30.000 dollars (+4,91% à 30.620 dollars).

afp/lk