Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux se montraient optimistes mardi, pour une deuxième journée consécutive, après des déclarations jugées rassurantes quant à la dangerosité du variant Omicron du Covid-19.

Wall Street a démarré sur les chapeaux de roue : le Dow Jones prenait 1,19% , le S&P 500 1,39% et le Nasdaq 2,28%, peu après l'ouverture, vers 15H50 GMT.

Dans son sillage, l'Europe accélérait, Paris gagnant 2,39%,Francfort 2,15% et Londres 1,23%.

Plusieurs déclarations concernant Omicron ont rassuré les investisseurs. Les premiers "signaux" venus d'Afrique du Sud concernant la gravité des cas liés au variant Omicron sont "un peu encourageants", a par exemple indiqué dimanche le Docteur Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche sur la crise sanitaire.

"L'appétit pour le risque augmente à mesure que les preuves confirment que le variant Omicron sera moins dommageable pour l'économie qu'on ne le pensait à la fin du mois de novembre", explique Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Dans cette période volatile, la tendance reste toutefois fragile: les marchés ont déjà plusieurs fois changé de braquet d'une séance sur l'autre.

"Les marchés font preuve de légèreté en retenant uniquement les quelques phrases prononcées par les figures les plus médiatiques de la crise sanitaire (...). Dans le détail, les connaissances sur le variant Omicron progressent rapidement et elles ne sont clairement pas toutes positives", notamment sur la contagiosité, détaille Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BCG.

Par ailleurs, en Chine, les investisseurs surveillent le géant de l'immobilier ultra-endetté Evergrande. Pour la première fois, il n'est pas parvenu à rembourser ses créanciers, a affirmé mardi l'agence Bloomberg, au moment où l'État chinois s'invite à sa tête pour éviter une faillite.

Les investisseurs ne prêtaient pas non plus attention à des signes de raidissements géopolitiques, entre les États-Unis et la Russie sur l'Ukraine et entre les États-Unis et la Chine au sujet des Jeux olympiques d'hiver de Pékin.

Les matières premières bien orientées

Les valeurs liées aux matières premières profitaient du recul des craintes des effets du variant Omicron sur l'activité économique.

À Paris, Arcelor Mittal prenait 5,13% à 26,32 euros. À Londres, Anglo American gagnait 6,24% à 2.988 pence, Rio Tinto 4,77% à 4.812 pence.

Le pétrole continuait sur sa lancée de lundi : vers 15H50 GMT le prix du baril américain de WTI pour le mois de janvier gagnait 3,13% à 71,64 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'appréciait de 2,44% à 74,86 dollars.

À Paris, TotalEnergies prenait 1,83% à 44,24 euros.

Intel grimpe grâce à sa filiale Mobileye

Le géant américain des semi-conducteurs Intel grimpait de 5,93% à 54,01 dollar, après avoir annoncé qu'il comptait faire entrer à Wall Street, à la mi-2022, sa filiale israélienne Mobileye spécialisée dans les technologies de conduite autonome.

Cette annonce profitait également aux fabricants de semi-conducteurs STmicroelectronics (+5,21% à 44,21euros) et Infineon (+5,10% à 42,42euros).

L'automobile va de l'avant

L'automobile était à la fête mardi, notamment en Allemagne où la progression du secteur (+12,6%) a dopé la croissance de la production industrielle en octobre (+2,8%).

Volswagen progressait de 1,60% à 173 euros et Daimler de 1,09% à 86,40 euros. Par ailleurs, BMW (+1,66% à 89,89) a annoncé mardi avoir vendu un million de véhicules électrifiés et prévoit d'atteindre deux millions d'ici deux ans.

En France, Stellantis prenait 4,28% à 16,97 euros, après l'annonce d'un nouveau partenariat avec Foxconn pour créer quatre familles de puces électroniques et Renault 2,73% à 30,24 euros.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro reculait face au billet vert (-0,37%) à 1,1244 dollar vers 15H50 GMT.

Le bitcoin continuait de se reprendre (+2,42% à 51.333 dollars), après son trou d'air de samedi.

afp/rp