Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux progressaient légèrement lundi, à l'entame d'une semaine chargée, avec plusieurs réunions de banques centrales au programme des investisseurs.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir en hausse selon les échanges d'avant-séance, avec des gains de 0,4% pour le Nasdaq, et un Dow Jones juste au-dessus de l'équilibre vers 12H40 GMT.

Dans le même temps, en Europe, Francfort menait le bal (+0,91%) suivie par Milan (+0,48%), Paris (+0,07%) et Londres (-0,18%) restant plus en retrait. A Zurich, le SMI grignotait 0,03%.

L'Asie a terminé globalement en hausse, avec un progrès de 0,71% à Tokyo.

Les investisseurs attendent patiemment le début des réunions des banques centrales dans la semaine, avec plusieurs prises de position en vue de lutter contre l'inflation.

Elle a atteint 6,8% en novembre aux Etats-Unis, du jamais vu en 40 ans, et 4,9% en zone euro sur le même mois, au plus haut en 30 ans.

Les banques centrales du monde entier sont donc sous pression et la Réserve Fédérale américaine, qui présente ses conclusions mercredi, a déjà prévu de retirer l'adjectif "provisoire" pour décrire l'inflation.

"La Fed va donner suite à sa rhétorique restrictive et accélérer la réduction" de ses rachats d'actifs sur les marchés, anticipe Neil Wilson, de Markets.com, qui attend également des indications sur le calendrier de relèvement des taux directeurs.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne de rendre ses conclusions et de présenter la manière dont elle va réduire ses mesures de soutien, à l'issue du conseil des gouverneurs.

Pour des politiques économiques plus accommodantes, les investisseurs regardent plutôt vers la Chine. "Après avoir abaissé le taux des réserves obligatoires des banques la semaine dernière, la deuxième économie mondiale pourrait annoncer de nouveaux soutiens budgétaires pour soutenir la croissance", écrit Vincent Boy, d'IG France.

Les autorités doivent notamment gérer les soubresauts de ses groupes immobiliers surendettés, comme Evergrande.

L'aérien britannique manque d'air ___

Les transporteurs aériens à la Bourse de Londres évoluaient en terrain négatif, alors que les compagnies britanniques ont demandé lundi au Premier ministre Boris Johnson des "mesures de soutien économique". Le secteur fait actuellement face à de nouvelles restrictions imposées pour entrer dans le pays face au variant Omicron du Covid-19.

IAG, maison mère de British Airways et Iberia, reculait de 3,73% à 132 pence et Easyjet de 3,54% à 507 pence.

Aéroports de Paris perdait 1,37% à 104,60 euros sur l'indice élargi français, et Air France 1,50% à 3,89 euros.

Plus tôt, China Airlines a plongé de 6%.

Les minières en hausse ___

La hausse des matières premières avec l'apaisement des craintes sur le variant Omicron chez les investisseurs profitait notamment aux minières.

A Paris, ArcelorMittal était sur le podium de l'indice vedette CAC 40 avec une hausse de 2,35% à 2634 euros. A Londres, Rio Tinto prenait 1,30% à 4.816 pence, Antofagasta 1,35% à 1.389 pence.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole s'essoufflaient lundi, l'OPEP ayant souligné l'"incertitude" que continue de faire peser la pandémie de Covid-19 sur le marché et alors que les négociations sur le nucléaire iranien se poursuivent à Vienne, en Autriche.

Vers 12H30 GMT le prix du baril américain de WTI pour livraison en janvier reculait 0,71% à 71,14 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison février perdait 0,83% à 74,53 dollars.

Un euro s'échangeait pour 1,1285 dollar (-0,26%).

Le bitcoin lâchait une partie de ses gains du weekend (-2,10% à 48.911 dollars).

afp/rp