Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales montaient mercredi après l'annonce du ralentissement de l'inflation américaine en juillet, notamment grâce à la baisse des prix de l'essence, les investisseurs anticipant un adoucissement de la politique de relèvement des taux directeurs de la Banque centrale américaine (Fed).

A New York, la Bourse montait, célébrant le ralentissement de l'inflation américaine. La veille, les indices de Wall Street avaient été plombés par les avertissements pessimistes des fabricants de semi-conducteurs.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 1,60%, l'indice élargi S&P 500 1,75% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, 2,24%.

En Europe, la tendance était aussi à la hausse, quoique moins forte. La Bourse de Francfort gagnait 0,93%, Milan 0,71%, Paris 0,51% et Londres 0,13%. A Zurich, le SMI gagnait 0,07%.

L'inflation a ralenti plus que prévu en juillet aux États-Unis - grâce notamment à la baisse du prix de l'essence à la pompe-, mais reste à un niveau très élevé.

La réaction positive sur les marchés des actions étaient d'intensités variables d'une place à l'autre. "Le ralentissement de la hausse des prix américains en juillet est une bonne nouvelle pour les marchés... Mais une bonne nouvelle déjà partiellement anticipée", souligne dans un tweet Vincent Boy, analyste de IG France.

Les prix à la consommation ont augmenté de 8,5% sur un an, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail. Sur un mois, l'inflation est même nulle, ce qui signifie que les prix n'ont, contre toute attente, pas augmenté par rapport à juin.

L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie particulièrement volatiles, a également ralenti, à 5,9% sur un an, alors que les marchés l'attendait en hausse (+6,1% d'après Factset).

"Les probabilités d'une hausse de taux de 75 points de base" par la Banque fédérale américaine en septembre sont passées "de 69,5% à 33,5% immédiatement après la publication du CPI", observe Vincent Boy.

Mais pour Christian Parisot, d'Aurel BGC, "il sera trop tôt pour crier victoire" pour "les membres de la banque centrale américaine". Le chiffre d'inflation sur juillet est positif mais encore pas suffisant pour totalement convaincre un banquier central!", estime-t-il.

Les marchés obligataires étaient quant à eux particulièrement sensibles à la nouvelle. Le rendement à deux ans américain descendait à 3,107%, contre 3,26% à la clôture mardi, les investisseurs s'alignant sur l'hypothèse d'une hausse plus modérée des taux de la Fed.

L'écart entre le taux à dix ans et celui à deux ans diminuait, toujours au profit du second, marquant un recul des inquiétudes quant à une possible récession.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole perdaient du terrain mercredi, plombés par un éventuel retour du brut iranien sur le marché avec la négociation de l'accord sur le nucléaire, mais également par les craintes de récession qui menacent la demande.

Vers 14H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre reculait de 0,91% à 95,41 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre cédait 0,92% à 89,68 dollars.

Le dollar dévissait mercredi face aux autres devises après la publication des chiffres sur l'inflation américaine.

Vers 14H00 GMT, l'euro prenait 0,99% par rapport au billet vert, à 1,0316 dollar.

Le bitcoin grimpait de 3,86% à 24.025 dollars.

La tech panse ses plaies ___

Après deux séances difficiles pour la "tech", plombée par le secteur des semi-conducteurs, plusieurs titres reprenaient des couleurs, portés par des annonces perçues positivement par les marchés.

Soucieux d'assurer ses arrières dans son bras de fer judiciaire à l'issue incertaine concernant le rachat de Twitter, Elon Musk a vendu début août pour près de 7 milliards de dollars d'actions de son groupe automobile Tesla. L'action Tesla prenait 3,27% et celle de Twitter 3,08%.

Le cours de Meta (Facebook) gagnait 5,98% et celui d'Apple 2,13%.

afp/rp