Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales continuaient prudemment leur ascension lundi après une nouvelle semaine performante, tandis que les investisseurs cherchent toujours à évaluer la trajectoire à moyen terme de l'inflation.

En Europe, les indices se maintenaient dans le vert après une nouvelle progression hebdomadaire la semaine dernière: Paris avançait de 0,40%, dépassant les 7100 points. Francfort prenait 0,13% et Milan 0,26% tandis que Londres s'effritait de 0,16% à 11H45 GMT.

De son côté, Wall Street devrait aussi prolonger modérément sa hausse à l'ouverture, les contrats à terme des principaux indices avançant dans une fourchette de 0,20% à 0,33%.

"La résilience actuelle des marchés boursiers qui restent proches de niveaux records peut être considérée comme un signe fort de confiance des investisseurs envers les actifs plus risqués", souligne Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Parmi les facteurs de soutien, l'expert énumère quelques signes d'amélioration dans la chaîne d'approvisionnement, les bons résultats trimestriels des entreprises et un resserrement monétaire qui "paraît encore loin" du côté de la Banque centrale européenne (BCE).

Le marché réagissait positivement aux chiffres meilleurs que prévu de la production industrielle et des ventes au détail en Chine.

Il misait beaucoup sur la rencontre virtuelle qui doit se tenir dans la soirée entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, au moment où Pékin et Washington s'opposent sur une série de sujets, du commerce aux droits humains en passant par les ambitions régionales de la Chine.

"Les marchés actions occidentaux continuent de se jouer des deux principales menaces économiques du moment, à savoir l'inflation américaine et le ralentissement du secteur immobilier chinois", écrit Tangi Le Liboux, analyste du courtier Aurel BGC.

L'accélérération de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis (à 6,2% en octobre sur un an) et la chute de confiance des consommateurs américains, à son plus bas niveau en dix ans, pourraient cependant contraindre la banque centrale américaine (Fed) à raffermir sa communication concernant le retrait de ses mesures de politique monétaire accommodante.

Mais pour l'instant, l'institution continue d'affirmer que l'inflation est temporaire et qu'elle diminuera dès lors que les problèmes d'engorgement dans la chaîne d'approvisionnement se dissiperont.

En Europe, l'intervention de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, devait être suivie de près.

"L'attention des investisseurs sera également retenue par l'évolution de la situation face au Covid après la mise en place de nouvelles restrictions en Autriche et aux Pays-Bas", note aussi Vincent Boy, analyste marchés chez IG France.

Shell simplifie sa structure

Le géant anglo-néerlandais des hydrocarbures Royal Dutch Shell a annoncé lundi vouloir transférer son siège et sa résidence fiscale des Pays-Bas vers le Royaume-Uni, une décision fustigée par le gouvernement néerlandais. Le titre prenait 1,29% à 1678,40 pence à Londres.

Cineworld passe à l'action, mû par James Bond

L'action du groupe de cinémas Cineworld bondissait de 11,5% à 70,08 pence vers 11H25 GMT à Londres après la publication des résultats montrant que le dernier James Bond a dopé le chiffre d'affaires au delà du niveau d'avant le Covid-19.

Airbus profite des annonces de commandes

Le titre Aitrbus gagnait 2,37% à 114,80 euros à Paris au lendemain de l'annonce d'une commande groupée de 255 avions monocouloirs A321 par quatre compagnies en ouverture du salon aéronautique de Dubaï. Dans son sillage, l'équipementier Safran progressait de 0,66% à 121,90 euros. A Francfort, Lufthansa (+2,37% à 6,71 euros, au MDax) était recherché après une note favorable d'UBS.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole reculaient lundi, les investisseurs craignant que les Etats-Unis utilisent leurs réserves stratégiques de brut ou que la demande soit affectée par de nouvelles restrictions sanitaires.

Vers 11H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 1,61%, à 80,85 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre perdait 1,37% à 79,69 dollars.

L'euro était stable (+0,02%), à 1,1445 dollar.

Le bitcoin remontait de son côté de 2,29% à 65'802 dollars.

afp/ck