Paris (awp/afp) - Les marchés se redressaient mardi après plusieurs séances de baisse, la propagation d'Omicron et les réponses des gouvernements à l'approche des fêtes de fin d'année animant les investisseurs.

Après trois séances de nette baisse, Wall Street progressait résolument: le Dow Jones montait de 1,49%, le Nasdaq de 1,46% et le S&P 500 de 1,28% vers 18h15.

Dans le même temps en Europe, les indices ont profité des achats à bon compte après deux séances de baisse: Paris et Londres ont regagné 1,38%, Francfort 1,36%, et Milan 1,82%. La Bourse suisse a elle aussi achevé la séance en progrès, son indice phare SMI gagnant 0,74%.

Sur le marché obligataire, les rendements se tendaient à nouveau, comme la veille, signe d'un retour de l'appétit pour d'autres actifs plus risqués. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'affichait à 1,48% contre 1,42% lundi.

Le variant Omicron "continue de causer des maux de tête aux investisseurs des deux côtés de l'Atlantique", souligne toutefois Timo Emden, analyste indépendant. "Même si des tendances à la reprise peuvent être observées à court terme, la situation reste fragile." Les investisseurs ont pu être rassurés par l'absence de nouvelles mesures restrictives au Royaume-Uni ou aux États-Unis même si le répit ne pourrait être que de courte durée en raison de la vitesse de propagation du virus.

Sur le plan politique, aux États-Unis, le président Joe Biden tente encore de sauver son gigantesque plan de réformes sociales. Il a subi un coup dur après que le sénateur démocrate Joe Manchin a annoncé dimanche qu'il n'approuverait pas ce programme crucial.

Le prix du gaz flambe en Europe

Le cours du gaz en Europe a battu un nouveau record mardi au premier jour de l'hiver, dopé par la demande saisonnière et les tensions géopolitiques entre le principal fournisseur, la Russie et ses pays clients. Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, est monté vers 17h00 de près de 25% à 184,95 euros le mégawattheure.

En Allemagne, les énergéticiens EON (+1,86% à 12,05 euros) et RWE (+1,85% à 35,30 euros) ainsi que le fabricant d'éoliennes Nordex (+4,07% à 14,07 euros) ont vu leurs cours grimper, les cours de l'électricité pouvant être influencé par ceux du gaz. En France, EDF a aussi pris 3,66% à 10,22 euros.

Nike en forme

L'équipementier sportif Nike a publié lundi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus, tirés par la forte croissance de l'Amérique du Nord. Le titre à New York prenait 6,65% à 167,42 euros.

Dans le sillage des résultats, la chaîne de vêtements de sport JD Sports a gagné 4,02% à 207,20 pence à Londres.

Les valeurs aériennes soulagées

"Les gains des compagnies aériennes et croisiéristes montrent un certain optimisme sur le fait qu'une autre interdiction des voyages internationaux devrait être évitée", a aussi noté Joshua Mahony, analyste d'IG.

A Londres, Carnival a pris 9,59% à 1392,00 pence, IAG 6,90 % à 139,98 pence et TUI 6,63% à 228,40 pence. En Allemagne, Lufthansa (+6,58% à 6,23 euros) et MTU Aero Engine (+4,20% à 172,45 euros), ont aussi grimpé.

A New York, United Airlines bondissait de 7,06% à 44,00 dollars et Boeing de 5,48% à 198,61 dollars.

Le pétrole remonte

Les cours du brut repartaient un peu de l'avant mardi même si les perspectives à court terme restent plombées par la pandémie.

Vers 18h00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février avançait de 2,89% à 73,61 dollars.

A New York, le baril américain de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 3,88% à 70,89 dollars.

Du côté des devises

L'euro se stabilisait (-0,07%) face au dollar à 1,1271 dollar.

Le bitcoin gagnait 3,59% à 48'675 dollars.

afp/vj