Paris (awp/afp) - Les marchés se redressaient mardi après plusieurs séances de baisse dans un environnement où le faible nombre d'investisseurs présents et les tensions sanitaires rendent les indices volatils.

Après trois séances de nette baisse, Wall Street repartait d'un bon pied: le Dow Jones progressait de 0,77%, le Nasdaq de 0,54% et le S&P 500 de 0,56% vers 15h55.

Dans le même temps en Europe, les indices profitaient des achats à bon compte pour reprendre tout ou partie du terrain perdu lundi: Paris regagnait 1,34%, Francfort 1,29%, Londres 1,08% et Milan 1,43%. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI s'étoffer vers 16h15 de 0,62%.

"Le manque de liquidités sur le marché à cette période de l'année contribue sans aucun doute à la volatilité", souligne à l'AFP Craig Erlam, analyste d'Oanda. Les investisseurs se débattent avec nombre d'incertitudes. Sur le plan sanitaire, la réponse des gouvernements à la progression fulgurante du variant Omicron est attendue. Le président américain Joe Biden doit annoncer mardi de nouvelles mesures, mais pas de nouvelles restrictions avant Noël.

A l'inverse en Allemagne, le gouvernement s'apprête à durcir les restrictions sanitaires au Nouvel An. Sur le plan politique, aux Etats-Unis, Joe Biden tente encore de sauver son gigantesque plan de réformes sociales, qui a subi un coup dur avec l'annonce par le sénateur démocrate Joe Manchin qu'il n'approuverait pas ce programme crucial.

Par ailleurs, les prix du gaz naturel continuent de grimper en Europe pour atteindre des niveaux records, dopés par la demande hivernale et les tensions géopolitiques entre le principal fournisseur, la Russie, et les pays clients.

Les banques profitent du rebond sur les obligations

Sur le marché obligataire, les rendements amplifiaient leur rebond de la veille, signe d'un appétit pour le risque retrouvé. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 1,46% contre 1,42% lundi.

Les valeurs bancaires autour du monde en profitaient, de BNP Paribas (+3,93% à 58,64 euros à Paris, à Commerzbank (+3,06% à 6,57 euros) en Allemagne ou encore Morgan Stanley (+1,91% à 97,23 dollars) aux Etats-Unis.

Nike en forme

L'équipementier sportif Nike a publié lundi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus, tirés par la forte croissance de l'Amérique du Nord et moins de promotions. Le titre à New York prenait 6,83% à 167,50 euros. Dans le sillage des résultats, JD Sports prenait 4,22% à 207,60 pence à Londres.

Le concurrent de Nike Adidas prenait 0,59% à 246,40 euros en Allemagne, et Puma 0,88% à 103,05 euros.

Le pétrole remonte

Les cours du brut repartaient un peu de l'avant mardi même si les perspectives à court terme restent plombées par la pandémie.

Vers 15h45, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février avançait de 2,07% à 73,01 dollars.

A New York, le baril américain de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 2,89% à 70,21 dollars.

Du côté des devises

Le gouverneur de la Banque centrale du Liban Riad Salamé a affirmé mardi à un journaliste de l'AFP que le taux de change officiel n'était "plus réaliste". Fixée officiellement depuis 1997 au taux de 1.507 livres pour un dollar, la monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur sur le marché noir.

La livre turque montait encore mardi face au dollar américain (+4,5% à 12,72 livres pour un dollar, vers 14h50 GMT), profitant des commentaires du président Erdogan la veille au soir, considérés par certains analystes comme une sorte de retour vers une politique monétaire plus traditionnelle. La veille, elle avait atteint son plus bas historique à 18,36 livres avant de vigoureusement rebondir.

L'euro se stabilisait (-0,06%) face au dollar à 1,1272 dollar.

Le bitcoin gagnait 3,55% à 48.650 dollars.

afp/vj