New York (awp/afp) - Les indices mondiaux se sont montrés plutôt frileux mercredi dans des marchés calmes de fin d'année, ce qui n'a pas empêché le Dow Jones et le S&P 500 de toucher de nouveaux records à Wall Street.

Après une séance timide et mitigée à la Bourse de New York, l'indice Dow Jones, en hausse six séances d'affilée, a grappillé 0,25%, atteignant un nouveau sommet. Le S&P 500, à deux points près (+0,14%), s'est élevé aussi à un autre record, le troisième en une semaine.

Le Nasdaq a reculé de 0,10%.

En Europe, Francfort a clôturé en baisse de 0,70% et Milan de 0,37%. La place parisienne a également reculé de 0,27%, après avoir toutefois décroché un nouveau record en séance tôt dans la journée. En Suisse, l'indice vedette SMI a terminé en repli de 0,34%.

Fermée en début de semaine, Londres a elle bénéficié d'un effet de rattrapage (+0,66%), qui lui a permis de s'approcher de son niveau de prépandémie.

L'évolution de la pandémie de Covid-19 dominait encore l'actualité.

"L'augmentation des cas de Covid aux États-Unis et en Europe suscite des inquiétudes à court terme, mais le variant Omicron a aussi le potentiel de remplacer la souche Delta plus mortelle", estime Joshua Mahony, analyste chez IG.

Les contaminations au Covid-19 ont battu des records dans le monde au cours des sept derniers jours, selon un comptage de l'AFP. Mercredi, les Etats-Unis et la France, comme le Danemark, ont annoncé un nouveau record quotidien.

Les autorités sanitaires appellent donc à la prudence. "Une hausse rapide d'Omicron, comme celle que nous observons dans plusieurs pays, même si elle se combinait avec une maladie légèrement moins grave, entraînera tout de même un grand nombre d'hospitalisations, notamment parmi les non-vaccinés", a déclaré à l'AFP Catherine Smallwood, une des principales responsables de l'OMS Europe.

De l'Allemagne à la Chine, de nouvelles mesures de restrictions sont instaurées, même si elles affectent moins l'activité économique que celles prises précédemment.

"Les investisseurs cherchent toujours à mieux évaluer l'impact du variant Omicron sur l'économie", indique Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Les annulations de vols et les restrictions mise en place par les gouvernements pour endiguer sa propagation incitent en effet à la prudence", ajoute-t-il.

Deutsche Bank rattrapée par le gendarme ___

Le gendarme allemand du secteur financier, la Bafin, a infligé une amende de 8,66 millions d'euros à la première banque allemande (-1,44% à 11,11 euros), selon une annonce mercredi, sanctionnant des lacunes dans la gestion des soumissions pour le calcul de l'Euribor, un taux de référence pour les banques européennes au coeur d'un vaste scandale.

Les autres banques continentales ont aussi reculé, BNP perdant 0,18% à 60,71 euros et Commerzbank 1,68% à 6,72 euros.

À l'inverse, les banques britanniques sont montées, comme Lloyds (+1,18% à 48,00 pence) ou Barclays (+0,57% à 188,50 pence).

La distribution progresse ___

Le groupe de distribution Frasers group (+3,29% à 770 pence) a contribué à tirer la place londonienne vers le haut. L'enseigne de vêtements de sport JD Sports Fashion a aussi progressé de 1,80% à 215,20 pence.

A Paris, le distributeur Carrefour a également terminé dans le vert (+0,25% à 15,96 euros).

A Wall Street, le secteur de la distribution poursuivait sur sa lancée de la veille, confiant quant au dynamisme de la consommation américaine, à l'instar des grands magasins Macy's (+3,57%) ou de la chaîne d'électronique Best Buy (1,35% à 100,62 dollars).

Victoria's Secret, le fabricant de lingerie, s'est envolé de 12,19% à 54,50 dollars après avoir annoncé racheter un volume de ses propres actions et confirmé ses prévisions du dernier trimestre

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Après trois séances de hausse, les prix du pétrole ont encore conclu en progrès au terme d'une séance volatile, en réaction aux chiffres des stocks américains de brut.

Le prix du baril de brut américain WTI a pris 0,76% à 76,56 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord a avancé de 0,36% à 79,23 dollars, après avoir passé temporairement la barre des 80 dollars.

L'euro montait, un euro se négociant 1,1342 dollar (+0,28%), contre 1,1310 dollar mardi.

Le bitcoin, qui a perdu jusqu'à plus de 6,5% mardi, se stabilisait à -0,48% à 47.334 dollars.

afp/rp