Paris (awp/afp) - Les indices boursiers ont profité d'une accalmie sur le marché des emprunts d'État jeudi, mais l'inflation et les taux continuent de poser question.

Les places européens ont fini dans le vert à Francfort (+0,65%), Paris (+0,30%) et Milan (+0,73%). Londres a clôturé proche de l'équilibre (-0,06%). A Zurich, le SMI a gagné 0,28%.

A New York, les indices rebondissaient de 1,09% pour le Dow Jones, de 1,81% et de 1,22% pour S&P 500 après deux séances de baisse.

"Une détente peut-être de courte durée sur le marché obligataire crée au moins une bonne ambiance sur le parquet boursier après quelques jours de lourdes pertes", commente Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Après avoir franchi mercredi 1,90% pour la première fois depuis un peu plus de deux ans, le taux de référence des emprunts d'État américains à 10 ans redescendait jeudi, à 1,83% vers 17H30 GMT.

Le taux d'emprunt allemand à même échéance, le Bund, restait négatif (-0,03%) après son incursion dans le vert la veille.

Autre catalyseur positif pour la séance: "la baisse des taux d'intérêt par la banque centrale chinoise a aidé", ajoute M. Oldenburger.

Cette intervention prend le contre-pied des banques centrales américaine et européenne, qui ont choisi de réduire leur soutien monétaire, mis en place pour faire face à la crise sanitaire.

La réunion de la Fed la semaine prochaine sera suivie de près, les investisseurs étant à l'affût de tout élément sur son plan de relèvements des taux directeurs pour freiner une inflation extrêmement élevée.

Certains membres du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont estimé de leur côté qu'un "scénario d'inflation +plus élevée pendant plus longtemps+ ne pouvait être exclu", selon le compte-rendu de leur réunion publié jeudi.

Côté résultats, les attentes restaient fortes: ceux de Netflix, premier mastodonte technologique à publier ses chiffres ce soir aux Etats-Unis, seront particulièrement examinés pour leur impact à l'échelle de l'indice américain Nasdaq.

"La question clé dans l'esprit des investisseurs est de savoir si le décrochage des valeurs technologiques est déjà derrière nous après une chute de 10%" depuis le pic atteint par le Nasdaq fin novembre, commente Craig Erlam, chez Oanda.

Contrat pour Thyssenkrupp ___

Le titre a gagné 3,26% à 10,25 euros au MDax, le ministère israélien de la Défense ayant annoncé jeudi la signature d'un accord avec l'Allemagne pour l'achat de trois sous-marins auprès de la filiale ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) pour environ trois milliards d'euros. La banque Jefferies a par ailleurs recommandé le titre à l'achat.

Toujours à Francfort, Puma (+1,23% à 95,52 euros) a convaincu les investisseurs avec des chiffres de ventes et de bénéfice en 2021 supérieurs aux attentes. Son rival Adidas (+0,81% à 255,65 euros) en a aussi profité.

A Londres, Associated British Food a reculé de 4,18% à 2042 pence, après que la maison mère de la chaîne de vêtements bon marché Primark a publié une hausse de ses revenus en un an, mais des ventes en baisse au Royaume-Uni par rapport à leurs niveaux d'avant la pandémie.

Volte-face du pétrole ___

Le cours du pétrole de Brent regagnait jeudi de nouveaux sommets sur sept ans dans un marché toujours inquiet d'une offre limitée malgré une augmentation inattendue des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis.

Vers 17H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 0,40% à 88,79 dollars. Il a atteint 89,50 dollars le baril quelques minutes plus tôt, un nouveau record depuis octobre 2014.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février grappillait 0,45% à 86,19 dollars, ayant grimpé jusqu'à 87,82 dollars, frôlant son plus haut depuis 7 ans atteint la veille (87,91).

L'euro s'échangeait pour 1,1333 dollar (-0,12%) vers 17H30 GMT.

Le bitcoin avançait de 3,57% à 43.212 dollars.

afp/rp