Paris (awp/afp) - Les marchés actions rebondissaient mercredi, aidés par des résultats d'entreprises bien accueillis par les investisseurs et par une légère baisse des taux obligataires.

Wall Street reprenait de la hauteur après les turbulences de la veille: le S&P500 montait de 0,68%, le Dow Jones de 0,36% et le Nasdaq de 0,86% vers 14H55 GMT.

En Europe, Paris montait de 1,06%, dopée par le secteur du luxe, Francfort prenait 0,74% et Londres 0,66%. A Zurich, le SMI grignotait 0,12%.

Si la séance offre une respiration aux indices après plusieurs séances à la baisse, "les préoccupations relatives à l'inflation et aux taux d'intérêt ne sont pas prêtes de disparaître", affirme Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Dans les économies occidentales, l'accélération de la hausse des prix bat des records vieux de 30 ans, par exemple au Royaume-Uni (5,4% en 2021) et au Canada (4,8%), selon les chiffres publiés mercredi.

Pour l'endiguer, le cycle de normalisation des politiques monétaires a été enclenché: les banques centrales occidentales ont commencé à réduire progressivement les apports de liquidités injectées pour soutenir les marchés face à la crise sanitaire.

La prochaine étape consistera à relever les taux directeurs. Certains acteurs de marché se préparent ainsi à une première remontée des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) en mars, de 50 points de base, ce qui serait la plus importante depuis 2000. Ils tablaient initialement sur une ampleur moitié moindre.

Dans ce contexte, les rendements de la dette américaine sont au plus haut depuis le début de la pandémie: celui à maturité deux ans évoluait à 1,01%, tandis que celui à dix ans s'établissait à 1,85%. Les deux taux se tassaient toutefois légèrement par rapport à leur clôture de la veille, après une ouverture en hausse.

Le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne est lui brièvement repassé en territoire positif, pour la première fois depuis mai 2019.

Escalade des cours du brut ___

Entretenant la pression inflationniste, les cours du pétrole poursuivaient leur envolée, la forte demande et les risques géopolitiques exerçant une pression à la hausse.

Vers 14H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars grimpait de 0,81% à 88,31 dollars. Plus tôt dans la journée, le Brent a atteint 89,05 dollars le baril, un nouveau record depuis octobre 2014.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 1,28% à 86,55 dollars. Il a grimpé jusqu'à 87,08 dollars en séance, également son plus haut depuis octobre 2014.

Splendeur du luxe ___

Porté notamment par la joaillerie, le géant suisse Richemont a publié des ventes trimestrielles supérieures aux prévisions. Dans son envol (+6,83% à 142,35 francs suisses suisses), le titre entraînait d'autres valeurs du luxe. A Paris, LVMH montait de 4,18%, Kering de 2,70% et Hermès de 3,29%.

A Londres, l'action Burberry bondissait de 6,01% à 1.861 pence après ses prévisions de bénéfices encourageantes.

Examen réussi pour Bank of America ___

Porté notamment par sa gestion d'actifs, Bank of America a dégagé un bénéfice en hausse de 30% au quatrième trimestre. L'action en Bourse progressait de 3,98% à 48,10 dollars, alors que les publications décevantes les jours précédents de JP Morgan et Goldman Sachs avaient mis les banques sous pression.

Les publications de UnitedHealth (+3,00% à 474,81 dollars) et de Procter & Gamble (+3,57% à 162,45 dollars) ont aussi satisfait les courtiers.

Du côté des devises ___

La monnaie européenne montait de 0,24% face au billet vert, à 1,1351 dollar vers 14H50.

La livre britannique se stabilisait mercredi face à l'euro, à 0,8317 euro, après un nouveau record depuis février 2020, galvanisée par les perspectives de resserrement monétaire par la Banque d'Angleterre (BoE) après les nouveaux chiffres de l'inflation.

Le bitcoin avançait de 0,27% à 42.490 dollars.

afp/rp