New York (awp/afp) - Wall Street a rebondi fortement lundi, profitant du trou d'air sur les taux des emprunts d'Etat et d'une chasse aux bonnes affaires, entraînant les indices européens, qui ont prolongé leur hausse de vendredi.

A New York, le Dow Jones a gagné 2,66%, l'indice Nasdaq a pris 2,27% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,59%.

Après une ouverture en net recul, échaudés par les déboires de Crédit Suisse, les indices européens ont clôturé nettement dans le vert. Paris a gagné 0,55%, Londres 0,22% Francfort 0,79% et Milan 1,57%. A Zurich, le SMI a progressé de 0,23%.

Le rendement du taux à 10 ans américain, qui fait référence, continuait de baisser par rapport au pic de près de 4% atteint la semaine dernière et tombait à 3,63%, contre 3,82% vendredi à la clôture.

Le panorama économique mondial reste pourtant tourmenté. L'activité manufacturière aux États-Unis a connu en septembre sa plus faible croissance depuis mai 2020. En zone euro, le secteur manufacturier français a connu son plus fort recul depuis ce même mois, selon un indice publié par le cabinet S&P Global.

"Une grande incertitude demeure sur le moment du pic de l'inflation et des taux d'intérêt et la vitesse à laquelle ils baisseront par la suite. Tant que ce sera le cas, les investisseurs resteront sur leurs gardes", prévient Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Les banques centrales ont prévenu qu'elles allaient continuer de renchérir les conditions financières ces prochains mois afin de réduire la flambée des prix en comprimant la demande, au risque d'engendrer une décélération de l'activité économique.

Mais les investisseurs ont espéré plusieurs fois ces derniers mois qu'un ralentissement économique plus prononcé puisse adoucir leurs mesures.

Le pétrole bondit avant l'Opep, la livre monte face au dollar ___

Les cours du pétrole ont fini en forte progression lundi, le marché étant séduit par la possible réduction appuyée de la production du cartel Opep+, qui se réunit mercredi pour décider du niveau choisi pour novembre.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné 4,36%, pour clôturer à 88,86 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en novembre, a lui pris 5,20%, à 83,63 dollars, le niveau le plus haut en clôture depuis deux semaines.

Cette évolution a profité aux valeurs pétrolières qui étaient en tête des indices en Europe, comme Eni (+3,04%), Equinor (+3,39%), TotalEnergies (+3,08%) ou encore Shell (+3,20%).

A Wall Street ExxonMobil (+5,28%), Chevron (+5,61%), Halliburton (+7,15%) et Marathon Oil (+10,58%) ont tous été à la fête.

Le prix du contrat européen de référence du gaz naturel a chuté de 10,45% à 169 euros.

La livre montait pour la cinquième séance de suite face au dollar, profitant de la marche arrière du gouvernement britannique sur une des mesures du "mini-budget" qui avait provoqué son plongeon à son plus bas historique.

Vers 21H00 GMT, la livre gagnait 1,85% à 1,1323 dollar.

L'euro se renforçait un peu par rapport au dollar (+0,24% à 0,9826 dollar).

Le bitcoin avançait de 1,72% à 19.579 dollars.

Turbulences pour Credit Suisse ___

L'action Credit Suisse a perdu 0,93%, après avoir plongé de près de 10% et touché un plus bas historique dans les premiers échanges, alors que les rumeurs de faillite fusent à nouveau dans l'attente d'un point sur sa stratégie le 27 octobre.

La faillite de la société financière britannique Greensill puis l'implosion du fonds américain Archegos en mars 2021 avaient marqué le début des déboires de la banque, secouée depuis par des scandales à répétition.

Tesla déçoit ___

Tesla a souffert (-8,61% à 242,40 dollars) après avoir fait état dimanche de livraisons de véhicules en hausse mais inférieures aux attentes au troisième trimestre. Le constructeur de voitures électriques a aussi reconnu qu'il connaissait des difficultés pour assurer le transport de ses véhicules.

afp/rp