New York (awp/afp) - Les indices européens ont fini en petite hausse lundi au lendemain des élections fédérales allemandes tandis que Wall Street a conclu en ordre dispersé dans un contexte de flambée des prix de l'énergie qui fait craindre une persistance de l'inflation.

La Bourse de Francfort a avancé de 0,27%, soulagée du maintien d'un cap centriste en Allemagne après les élections mais résignée aux longues tractations qui s'annoncent pour former une coalition gouvernementale. Londres a pris 0,17%, Paris 0,19% et Milan 0,63%. A Zurich, le SMI est allé à contre-courant et a perdu 1,07%.

"Après un début de séance très positif, le dynamisme s'est estompé sur les marchés en Europe, les investisseurs se préparant à des mois de négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement allemand", constate Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Les résultats du scrutin législatif de dimanche ont confirmé la courte mais incontestable victoire des sociaux-démocrates du SPD sur les conservateurs; mais le candidat du camp d'Angela Merkel, Armin Laschet, veut lui aussi tenter de constituer une majorité.

"Une montée des rendements souverains semble tempérer la tendance à la hausse" des marchés actions en raison des "craintes d'un contexte d'inflation plus persistant", explique aussi l'expert.

A Wall Street, l'indice Dow Jones a grappillé 0,21% tandis que le Nasdaq a perdu 0,52% et le S&P 500 0,37%, pénalisés par les valeurs technologiques.

Après avoir grimpé à 1,51%, leur plus haut niveau depuis fin juin, juste après la publication de commandes de biens durables bien plus fortes que prévu en août aux Etats-Unis (+1,8% contre +0,6% attendus), les rendements des emprunts américains à 10 ans évoluaient à 1,48%, poursuivant sur leur lancée de la semaine dernière en vue d'un resserrement progressif de la politique monétaire de la banque centrale américaine.

"Les responsables politiques continuent de se débattre avec une inflation en hausse, à la fois plus élevée et potentiellement moins transitoire que prévu. Une crise énergétique n'est pas susceptible d'atténuer ces pressions, les ménages et les entreprises devant faire face à des factures et des coûts d'intrants plus élevés, ce qui pourrait exacerber davantage les problèmes d'approvisionnement et d'inflation et rendre la vie très inconfortable aux banques centrales", souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Dans ce contexte, les investisseurs guetteront la publication vendredi de l'indice d'inflation PCE, le baromètre favori de la Fed pour mesurer l'évolution des prix.

Facebook suspend le développement d'Instagram pour les plus jeunes ___

Sanctionné en début de séance, Facebook a finalement terminé dans le vert à 353,58 dollars (+0,18%) alors que le géant des réseaux sociaux a annoncé lundi mettre sur pause le développement d'une version d'Instagram pour les moins de 13 ans, après les critiques émises au nom de la santé mentale des enfants.

Vents contraires dans la trajectoire de Puma ___

L'équipementier sportif Puma (-0,91% à 98,08 euros), nouveau arrivé au Dax, "a le potentiel de réaliser plus de dix milliards d'euros de chiffre d'affaires", deux fois plus qu'en 2020, a indiqué son patron Bjorn Gulden au quotidien Handelsblatt. Le groupe affronte toutefois des vents contraires: "le Vietnam est fermé, il y a une pénurie de containers, le prix des transports de fret a été multiplié par six et de manière générale les chaînes d'approvisionnement sont complexes en temps de Covid-19".

Rolls Royce carbure ___

Le groupe industriel Rolls-Royce a été l'un des moteurs du FTSE 100, principal indice de la place londonienne, en s'envolant de 11,31% à 147,48 pence. Le spécialiste des moteurs d'avions a été porté lundi par la vente du motoriste espagnol ITP Aero à un consortium emmené par le fonds américain Bain Capital dans le cadre de son plan de restructuration.

Le pétrole poursuit sa hausse ___

Les prix du pétrole sont encore montés, encouragés par une offre qui patine alors que les perspectives sont solides pour la demande d'or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 79,53 dollars en hausse de 1,84% à Londres restant à des plus hauts depuis la fin octobre 2018.

À New York, le baril de WTI pour le même mois a progressé de 1,98% à 75,45 dollars.

L'euro et le bitcoin se replient ___

L'euro reculait de 0,20% par rapport au billet vert à 1,1696 dollar à 21H00 GMT.

Le bitcoin se repliait de 1,99% à 42.786 dollars.

afp/rp