Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluaient dans une fourchette réduite vendredi, sur le point de terminer calmement une semaine peu fournie en actualité et en volume d'échanges, en raison d'un jour férié pour Thanksgiving aux États-Unis.

Les Bourses européennes ont ouvert stables et poursuivaient sur cette tendance vers 13H00 GMT. Paris grapillait 0,09%, Milan 0,02%, Francfort cédait légèrement 0,05%, tandis que Londres progressait modestement de 0,23%, grâce aux valeurs pétrolières de sa cote. A Zurich, le SMI gagnait 0,16%.

A la Bourse de New York les contrats à termes des trois principaux indices laissent présager une ouverture proche de l'équilibre également, avant de clôturer à la mi-journée (18H GMT) pour Thanksgiving. Jeudi, Wall Street était restée fermée.

En Asie, Tokyo (-0,35%) et Hong Kong (-0,49%) ont fini en légère baisse et Shanghai a gagné 0,40%.

La semaine a été peu chargée en actualité, avec seulement quelques indicateurs d'activité avancés, qui ont révélé de nouveaux signes de ralentissement de l'économie, et les compte-rendu des dernières réunions des banques centrales américaine et européenne, parmi les éléments scrutés par les marchés.

Les investisseurs continuent d'espérer un ralentissement des hausses de taux des banques centrales.

Sur le marché obligataire, les taux des Etats européens remontaient nettement, annulant le repli enregistré jeudi après la publication des "minutes" de la Réserve fédérale. Le taux allemand à dix ans valait 1,93% contre 1,84% à la clôture de jeudi.

"L'appétit pour le risque reste néanmoins bien présent", selon Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, "surtout après que la publication du PIB allemand de ce matin ait dépassé les estimations".

La croissance allemande a atteint 0,4% au troisième trimestre, malgré la crise énergétique et l'inflation qui pèsent sur la première économie européenne, selon les données officielles définitives.

"Malgré des conditions économiques difficiles, avec la pandémie de coronavirus, les chaînes d'approvisionnement perturbées, l'inflation et la guerre en Ukraine, l'activité économique croît", tirée par la "consommation privée", a commenté l'institut Destatis dans un communiqué.

La situation sanitaire en Chine est également scrutée par les investisseurs: le nombre de nouvelles contaminations a atteint un record, plusieurs confinements ont été décrétés, dont la ville du centre du pays Zhengzhou où habitent six millions de personnes. De violentes manifestations se sont déroulées en contestation de ces mesures.

"Néanmoins, les investisseurs reconnaissent qu'il est normal que les cas se multiplient à mesure que l'économie chinoise entame son long et sinueux chemin vers la normalisation", estime Stephen Innes, analyste de SPI AM.

Ainsi selon lui, "les investisseurs des marchés boursiers et de devises regardent prudemment les confinements actuels, tout en pariant sur une interprétation plus optimiste selon laquelle la Chine atteint les limites du +Covid zéro+ et la poursuite des efforts des autorités pour assouplir les restrictions".

Devro croqué ___

Le fabricant britannique de boyaux de saucisses Devro s'envolait de 60,42% à Londres, après une offre de rachat par l'allemand Saria, spécialisé notamment dans l'industrie alimentaire, pour 667 millions de livres.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole remontaient vendredi alors que les débats se poursuivent au sein de la coalition qui veut plafonner le prix de la production russe, même si les confinements en Chine pèsent toujours.

Vers 13H00 GMT, le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison en janvier gagnait 1,40% à 86,43 dollars, et celui de WTI américain à même échéance 2,12% à 79,59 dollars.

Le marché des changes ne connaissait pas beaucoup d'animation. L'euro reculait de 0,22% face au dollar à 1,0388 dollar et la livre reculait de 0,16% à 1,2093 dollar vers 08H15 GMT.

Le bitcoin cédait 0,25% à 16.500 dollars au même moment.

afp/rp