New York (awp/afp) - Les réserves commerciales de pétrole brut ont reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, tandis que les stocks d'essence ont gonflé, déjouant les attentes du marché et pesant sur les prix.

Selon les chiffres hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiés mercredi, les stocks de brut se sont établis à 488,1 millions de barils (MB) au 16 octobre, en baisse de 1 MB, proches des attentes du marché.

A Cushing dans l'Oklahoma où se situent les gigantesques cuves stockant le pétrole WTI coté à New York, les stocks sont montés de 1 MB, à 60,4 MB.

Les réserves d'essence ont en revanche augmenté de 1,9 MB, là où les analystes anticipaient une baisse de 1,5 MB.

"La demande en essence et en diesel est largement inférieure à ce qu'elle était à la même période l'an dernier", explique Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

"Cela a conduit à une augmentation des stocks d'essence dans le rapport de cette semaine", ajoute l'expert, qui précise que la nouvelle vague de contaminations au coronavirus aux Etats-Unis et en Europe met à mal les espoirs d'une reprise prochaine de la consommation.

Les stocks de produits distillés (fioul et gaz de chauffage) ont pour leur part chuté de 3,8 MB, plus que les 2 MB attendus par les analystes.

Conséquence de cette demande amorphe en produits pétroliers, la cadence des raffineries américaines a de nouveau ralenti, celles-ci opérant à 72,9% de leurs capacités contre un peu plus de 75% la semaine précédente.

En recul avant la publication des chiffres de l'EIA, le prix du baril de WTI pour livraison en décembre a accentué ses pertes et cédait 3,7% à 40,14 dollars vers 15H20 GMT.

La production américaine de pétrole est elle tombée à 9,9 millions de barils par jour (mbj), son plus bas niveau depuis fin août.

"Les cours ne profitent pas de ce chiffre, car le pétrole libyen a fait son retour sur le marché et l'Opep+ réfléchit à augmenter sa production de 2 mbj au premier trimestre 2021", relève toutefois M. Lipow.

Les importations ont un peu baissé, passant de 5,3 mbj à 5,1 mbj, tandis que les exportations ont nettement augmenté, de 2,1 mbj à 3,0 mbj.

Au cours des quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 18,3 mbj. C'est près de 13% de moins qu'à la même période l'an dernier.

afp/rp