Paris (awp/afp) - Wall Street se dirigeait vers une ouverture en léger rebond mercredi, alors que les marchés asiatiques ont terminé dans le rouge, plombés par la faiblesse de la consommation en Chine.

Les contrats à terme des principaux indices de Wall Street évoluaient en petite hausse, vers 11H05 GMT, de +0,06% pour le Dow Jones à +0,21% pour le Nasdaq, après leurs pertes de la veille.

De l'autre côté de l'Atlantique, l'Euro Stoxx 50 qui regroupe des entreprises de tout le continent, reculait de 0,36%. Le repli était plus marqué à Paris (-0,62%) qu'ailleurs en raison du poids du luxe dans l'indice. Milan perdait 0,21%, le Dax de Francfort 0,19% et Londres grappillait 0,09%. En Suisse, l'indice vedette SMI reculait de 0,60%.

La baisse a été notable aussi sur les marchés asiatiques: Tokyo s'est replié de 0,5%, Shanghai de 0,2% et Hong Kong de 1,7%, plombé par les valeurs des casinos de Macao, dans le viseur des autorités.

L'inquiétude des investisseurs concerne d'abord la consommation en Chine: les ventes de détail ont connu en août leur plus faible progression depuis un an, avec une hausse de 2,5% alors que les analystes anticipaient un rythme de 7%, notamment en raison de l'impact du variant Delta.

Mais les doutes sur le niveau de l'inflation en Europe et aux Etats-Unis restent aussi présents: si la hausse des prix à la consommation a un peu baissé aux Etats-Unis en août, selon les données publiées mardi, elle a bondi au Royaume-Uni en août à 3,2%, contre 2% en juillet.

"Aux Etats-Unis, l'inflation a un peu ralenti mais reste à un niveau élevé. Cela ne pousse pas les investisseurs à estimer que la Réserve fédérale américaine pourrait repousser son +tapering+", c'est-à-dire la réduction du soutien monétaire via des rachats d'actifs, juge Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

La semaine prochaine, la réunion de la Fed devrait permettre de préciser le début de la mise en oeuvre de ce "tapering".

"Les investisseurs ont de plus en plus de mal à trouver des arguments pour acheter, au vu de la situation actuelle mitigée", estime Andreas Lipow, analyste de Comdirect.

Le luxe encore à la peine

Les données sur la consommation en Chine, un gros marché pour le luxe, ont encore affaibli ce secteur, déjà en retrait avec les annonces sur la nouvelle politique de "prospérité commune" voulue par président chinois.

A Paris, le trio LVMH (-3,25% à 625,70 euros), Hermès (-1,18% à 1.254,50 euros) et Kering (-3,90% à 632,60 euros), était de nouveau en repli marqué.

A Londres, Burberry cédait 2,14% à 1.803 pence et à Milan, Salvatore Ferragamo perdait 1,87% à 17,81 euros.

Le pétrolières en forme

Tullow Oil (+2,89% à 46 pence) était en nette hausse après avoir vu ses recettes stagner sur un an au premier semestre mais son bénéfice opérationnel doubler et a révisé sa prévision de production vers le haut de sa précédente fourchette de prévisions.

Les valeurs pétrolières étaient en hausse dans la foulée d'une progression des cours du brut: BP prenait 2,13% à 306 pence et Royal Dutch Shell 1,13% à 1.466 pence. A Paris, TotalEnergie prenait également 1,68% à 38,49 euros.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre évoluait en hausse de 1,32% à 74,56 dollars à Londres vers 11H00 GMT, avant la publication des stocks de pétrole aux Etats-Unis.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre progressait de 1,01% à 71,47 dollars.

L'euro montait de 0,07% face au billet vert à 1,1814 dollar.

Le bitcoin prenait 1,68% à 47.615 dollars.

afp/al