Paris (awp/afp) - Les marchés, qui connaissent de fortes variations cette semaine, profitaient de rachats à bons comptes mercredi à quelques heures des conclusions de la Réserve fédérale américaine qui doit préciser les modalités de son resserrement monétaire.

Les investisseurs saisissaient les opportunités causées par un gros trou d'air en début de semaine, avec un goût prononcé pour les valeurs cycliques en Europe, et les valeurs technologiques aux Etats-Unis.

Wall Street, qui avait replongé mardi, commençait en forte hausse: le Dow Jones montait de 1,31%, le S&P500 de 1,67% et le Nasdaq de 2,24% vers 15H00 GMT.

Les indices européens avaient ouvert la voie: Paris gagnait 2,54% dans le même temps, Francfort 2,26%, Londres 1,89% et Milan 2,03%. A Zurich, le SMI montait de 1,62%.

La volatilité a fait une entrée fracassante sur les marchés cette semaine, les tensions économiques et géopolitiques jouant de concert et fragilisant les secteurs les plus valorisés.

Mercredi, la Fed rend les conclusions de sa réunion de politique monétaire, très attendues par les investisseurs. Elle doit "trouver le juste équilibre entre prendre l'inflation au sérieux et ne pas en faire trop", estime Craig Erlam, analyste d'Oanda.

La Fed a déjà commencé à normaliser sa politique monétaire pour tenter de juguler le rythme de la hausse des prix, de 7% en 2021 aux Etats-Unis. Elle a déjà ralenti ses achats de titres depuis novembre, prémisse à un redressement des taux envisagé pour mars puis d'une réduction de la taille de son bilan.

Les investisseurs craignent que la normalisation monétaire ne se déroule trop vite et alors que les risques s'accumulent.

Outre les résultats d'entreprises à surveiller, des échéances électorales et les tensions géopolitiques autour de l'Ukraine inquiètent, tandis que les perspectives de croissance s'étiolent.

Dernier exemple en date, le gouvernement allemand a abaissé mercredi à 3,6% ses prévisions de croissance pour 2022, contre 4,1% encore attendus à l'automne.

Airbus profite de recommandations, Boeing plombé par son 787 ___

Les livraisons d'Airbus Helicopters ont augmenté de 12,6% en 2021 à 338 appareils, dépassant leur niveau d'avant la crise sanitaire, tandis que les commandes se sont envolées de 54% grâce à plusieurs contrats d'États, dont la France. Le titre Airbus, profitait par ailleurs de plusieurs recommandations d'analystes et gagnait 5,26% à 114,02 euros à Paris vers 14H55 GMT.

Survendu lors des dernières séances, l'aérien regagnait du terrain: IAG +7,03% à 158,36 pence. A Paris, Air France-KLM gagnait 4,55% à 4,06 euros. A Francfort, Fraport (+1,70% à 62,24 euros) et Lufthansa (+5,29% à 7,03 euros) suivaient la tendance.

L'entreprise américaine Boeing ne profitait pas de la tendance, après des résultats qui ont souffert de la suspension des livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner. L'action perdait 1,95% à 200,10 dollars.

Microsoft et Texas Instrument mènent le rebond du Nasdaq ___

Le vétéran de l'informatique Microsoft a de nouveau engrangé des ventes et profits solides sur tous les fronts fin 2021, et entend bien s'en servir pour investir dans les jeux vidéo et la construction du fameux "métavers". Le titre prenait 5,14% à 303,31 dollars dans les premiers échanges.

Texas Instruments prenait aussi 4,14% à 181,17 dollars après publication de ses comptes.

Le pétrole proche de ses sommets ___

Les prix du pétrole montaient légèrement avant la publication des données hebdomadaires sur les stocks commerciaux américains dans un marché galvanisé par les tensions en Ukraine et au Moyen-Orient qui menacent l'offre d'or noir.

Vers 14H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars progressait de 1,20% à 88,27 dollars, proche des sommets pluriannuels atteints la semaine dernière (89,87 dollars).

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois gagnait 0,95% à 86,39 dollars.

L'euro cédait 0,13% à 1,1287 dollar vers 14H45 GMT.

Le bitcoin reprenait 4,30% à 38.170 dollars.

afp/rp