Zurich (awp) - Le Ministère public de la Confédération (MPC) a confirmé mardi soir à la RSI l'ouverture d'une procédure pénale en lien avec l'enquête italienne sur le groupe de luxe français Kering, propriétaire entre autres de la marque Gucci. Les délits présumés sont recyclage d'argent et faux dans les titres, mais l'entité à l'encontre de laquelle l'enquête est menée n'a pas été révélée.

Selon les informations de la RSI, il ne s'agirait pas de Luxury Goods International (LGI), la plateforme suisse de distribution et de logistique du groupe gérant la plupart de ses marques de luxe, et permettant à Kering de facturer en Suisse une grande partie de ses gains et de bénéficier ainsi de conditions plus avantageuses qu'en Italie.

Le MPC a en revanche indiqué que son enquête a été ouverte suite à une demande d'entraide judiciaire émanant du parquet de Milan, qui soupçonne Gucci d'avoir soustrait au fisc italien près de 1,3 mrd EUR d'impôts entre 2002 et 2017, en déclarant indument la plupart de ses bénéfices en Suisse.

De son côté, le numéro deux mondial du luxe fait savoir à qui veut l'entendre que "le groupe s'acquitte en Suisse des impôts dus, en conformité avec la loi et le statut fiscal de la société" et que "ce modèle d'exploitation est connu des autorités fiscales suisses, italiennes et françaises".

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