Les optimistes ont pris la main sur le dossier Vivendi. Le titre du groupe de médias et de divertissement gagne 4,66% à 22,67 euros et occupe la tête du CAC 40 après une publication trimestrielle certes mitigée mais qui recèle plusieurs bonnes surprises. D'abord, Vivendi a tenu un discours optimiste sur ses perspectives. Le groupe a confirmé ses objectifs d'une croissance de plus de 5% de son chiffre d'affaires 2017 et de l'ordre de 25% de son Ebita.

De plus, il a dévoilé des prévisions jugées très solides pour sa filiale UMG, comprenant une perspective de croissance de son chiffre d'affaires d'environ 10% et de progression de son Ebita de près de 20%. "Cela implique un Ebita d'environ 773 millions d'euros contre un consensus de 742 à 763 millions", calcule Deutsche Bank qui prévoit un ajustement des attentes et note que la différence de 10 à 30 millions d'euros par rapport aux prévisions représente 1 à 3% de l'Ebita de la maison-mère d'UMG. L'activité d'Universal devrait être soutenue au quatrième trimestre par les sorties des nouveaux opus de Taylor Swift et de U2, assurances de ventes solides.

Autre élément encourageant dévoilé hier par Vivendi, le troisième trimestre a vu, pour la première fois depuis début 2015, la base d'abonnés de Canal+ France s'étoffer par rapport au trimestre précédent : +1 000 recrutements nets.

"La confirmation d'une amélioration de la tendance trimestre après trimestre est importante. Elle montre que Vivendi a bien identifié les problèmes de Canal+ et est en bonne voie pour réussir la transformation du modèle", souligne Xavier de Buhren, gérant chez Mirabaud AM. La chaine cryptée a notamment souligné l'impact positif des partenariats signés avec les opérateurs télécoms au titre desquels ces derniers intègrent les programmes de Canal dans leurs forfaits.

Vivendi a signé un troisième trimestre peu reluisant

Enfin, les investisseurs semblent aussi rassurés par le fait que Vivendi s'abstienne de partir à l'assaut d'Ubisoft. Si cette prudence n'est pas surprenante compte tenu de la valorisation de la cible (7,5 milliards d'euros), son officialisation est un point positif.

Pour l'heure, l'ensemble de ces facteurs sont sur le devant de la scène et soutiennent le titre. Il n'en reste pas moins que les performances trimestrielles de Vivendi ne sont pas très reluisantes, surtout après le très solide deuxième trimestre que le groupe avait enregistré.

Au troisième trimestre, le groupe a fait état d'une baisse de 5,2% de son Ebita à périmètre et changes constants (hors Havas notamment) à 293 millions d'euros. Son chiffre d'affaires a atteint 3,18 milliards d'euros, en croissance de 2,7%. L'Ebita est ainsi tombé 8% sous le consensus et le chiffre d'affaires est inférieur de 2%.