Le CAC40 reprend doucement un peu de hauteur par rapport au plancher des 2.976Pts (-6,7%) testé vers midi: le perte de -4,7% (à 3.040Pts) demeure cependant très lourde, d'autant que les autres places européennes cèdent -3,7% en moyenne.
La sous-performance de Paris doit cependant être relativisée car le CAC40 avait beaucoup mieux résisté que l'Euro-Stoxx50 la semaine passée (-4% au lieu de -7,85% pour l'Euro-Stoxx50. Chez nos voisins, Francfort abandonne 2,8%, Londres -2,4%, Amsterdam et Milan -3,5%.

La séance s'est en revanche avérée catastrophique en Asie avec un plongeon de -6,4% du Nikkei (sous les 7.200Pts, plus bas niveau depuis 1982 et l'indice Hang Seng de Hong Kong s'est carrément effondré de -12,7%, avec un test des 11.000Pts à la clé.

Même jeu de massacre sur les Bourses du golfe (-5% ce lundi) qui avaient déjà perdu -10% samedi et dimanche; à noter qu'au Koweit, le gouvernement a volé au secours d'une grande banque et des promoteurs se trouveraient en grande difficulté à Dubaï (où s'est formée une gigantesque bulle immobilière ces 4 ou 5 dernières années).

Vendredi, les marchés américains avaient réussi à limiter leurs pertes (-3,6% pour le Dow Jones, -3,2% pour le Nasdaq), essentiellement grâce à un rebond surprise des ventes de logements anciens.
Les indices US à Wall Street qui étaient anticipé en repli de -3 à -4% ce matin ne cèdent que -1,5% à -1,75% lors de la reprise des cotations (à 14H30 compte tenu de l'heure d'hiver en Europe).

L'euro poursuit sa chute et se traitait ce matin sous le seuil de 1,24 dollar contre euro, soit un point bas que la monnaie unique n'avait plus atteint depuis le mois d'avril 2006 (l'indice IFO est tombé de 92,9 vers 90,2 en Allemagne ce mois-ci): le Dollar consolide symboliquement sous les 1,2475 en début d'après-midi.

Les rendements obligataires (maturité 10 ans) atteignent des planchers historiques de part et d'autre de l'Atlantique (3,66% sur les T-Bonds US, 3,74% sur les Bunds, 4,36% sur les Guilts britanniques) alors que les spécialistes des marchés de taux s'attendent à un geste coordonné et spectaculaire des banques centrales du 'G7' (-50 à -75Pts de base) d'ici le milieu de la semaine... dans le sillage de la banque centrale de Corée du Sud qui a réduit son loyer de l'argent de 75Pts ce lundi pour sauver une économie au bord de l'asphixie (le Kospi est ainsi remonté de -6% à +0,8% en clôture).

Le pétrole est pour sa part repassé sous le seuil de 60 dollars le baril à Londres, toujours sur des craintes de récession et de baisse de la demande internationale (il se traite autour de 62,5$ en préouverture sur le NYMEX).

Le FMI vole au secours de plusieurs pays, notamment l'Ukraine, le Pakistan et l'Argentine. L'Islande a également bénéficié d'un fonds de soutien, aucun pays européen n'avait plus bénéficié de l'aide du FMI depuis 1976.

Ce lundi, le secteur bancaire est particulièrement malmené en Europe après une nouvelle série de nouvelles alarmantes en provenance du secteur.

Le gouvernement belge a annoncé son intention de renforcer encore la position financière de KBC en émettant pour 3,5 milliards d'euros de titres non transférables et sans droit de vote.

En Allemagne, Postbank va devoir augmenter dans l'urgence son capital de l'ordre d'un milliard d'euros (les bancaires impliquées dans le sauvetage chutent de -10% en moyenne, y compris l'assureur Allianz).

Sur la cote parisienne, Société Générale chute de 13%, Axa abandonne 7,8%, BNP Paribas chute de -7,2% et Dexia plonge de -8%.

Mais le plus lourd repli de ce début de journée revient de loin à Steria, qui signe des pertes de 16,5% après avoir lancé un avertissement sur ses marges bénéficiaires en raison des difficultés opérationnelles rencontrées en France sur le second semestre.

Si seules les ventes de logements neufs figurent au calendrier économique du jour, la semaine sera cruciale pour les marchés financiers.

Quant à la première estimation du PIB américain pour le 3e trimestre, elle sera annoncée jeudi.


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