"La BCE devrait opter sans surprise pour le statu quo, la première baisse des taux ne devant intervenir au plus tôt que lors de la réunion de juin. La bonne tenue des chiffres de l’emploi, malgré le recul de l’inflation, justifie le maintien provisoire des taux directeurs aux niveaux actuels. Les membres de la BCE regarderont avec attention les données de mai, notamment sur les salaires, pour prendre leur décision en juin", détaille Maxime Mura, gérant taux et crédit investment grade chez Swiss Life Asset Managers France.

Avant de poursuivre : " La BCE va devoir piloter avec adresse cette phase de baisse des taux, au cours du deuxième semestre, avec le risque d'un coup de frein brutal de l'activité si elle tardait trop à agir. A ce titre, l'institution monétaire basée à Francfort devra peut-être agir la première sur les taux, avant la Réserve fédérale. En effet, la probabilité d'une baisse des taux en juin de la part de la Fed n'est plus partagée désormais que par 50% des analystes".