À Paris, le CAC 40 a fini sur une progression de 3,01% (120,19 points) à 4.115,25, toutes ses valeurs s'affichant en territoire positif en clôture. Le Footsie britannique a pris 2,04% et le Dax allemand 2,67%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 s'adjugeait 2,82% et le FTSEurofirst 300 2,95%.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx a quant à lui reflué de près de 5%.

La Banque populaire de Chine (BPC) a fixé le cours pivot quotidien du yuan à 0,3% au dessus du précédent, après que son président, dans des déclarations rapportées par plusieurs médias, a écarté l'hypothèse d'une nouvelle dévaluation.

Le rebond a également bénéficié des anticipations d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) le mois prochain, après la révision à la baisse des prévisions d'inflation de la Bundesbank allemande et les dernières déclarations de Mario Draghi, le président de la BCE.

"Il n'est pas surprenant de voir les marchés rebondir après les mouvements excessifs observés au cours des dernières semaines", estime Riccardo Ambrosetti, président d'Ambrosetti Asset Management. "Les actions européennes ont été particulièrement touchées et nous nous attendons à un rebond rapide des valeurs financières sanctionnées."

Tous les secteurs ont profité du retour du goût du risque, à commencer par ceux qui avaient le plus souffert de la défiance des dernières semaines, comme l'automobile (+4,56%) ou les banques (+3,48%), grecques et italiennes en tête.

Seule baisse de l'EuroStoxx 50, Deutsche Bank a abandonné 0,29%, l'annonce vendredi d'un rachat d'obligations n'ayant visiblement pas suffi à rassurer pleinement sur sa santé financière.

Les valeurs des télécommunications ont quant à elle bénéficié des spéculations sur le probable rapprochement entre Orange et Bouygues. L'indice Stoxx du compartiment a pris 2,74%, Orange 3,12% et Bouygues 6,78%, leurs concurrents Iliad et Numericable-SFR respectivement 3,97% et 8%.

Parallèlement à la forte hausse des actions, les actifs généralement recherchés en période de tension ont cédé du terrain, à l'instar du yen japonais, des emprunts d'Etat allemands ou de l'or, qui rétrocède plus de 2,5% après sa meilleure performance hebdomadaire en quatre ans.

Sur le marché des changes, l'euro et le yen cèdent autour de 1% face au dollar après les déclarations de Mario Draghi et celles du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, sur la possibilité de mesures contre la "volatilité excessive" des monnaies. L'euro s'échangeait en fin de journée en Europe autour de 1,1150 dollar.

Le pétrole, lui, est soutenu par les spéculations sur une éventuelle réduction coordonnée de la production. Le Brent est remonté à plus de 33,50 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à près de 30 dollars.

Les marchés américains sont fermés ce lundi, férié aux Etats-Unis.

(Danilo Masoni; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : ILIAD, CAC 40, BOUYGUES, DAX, SMI, Euro Stoxx 50, SMI