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Trois des plus grandes banques chinoises ont déclaré que les prêteurs du pays sont confrontés à de multiples vents contraires cette année, dont la pandémie, la politique mondiale et les turbulences intérieures dans le secteur de l'immobilier. Le secteur bancaire chinois est confronté à "un environnement commercial plus compliqué et plus sévère", a déclaré mardi le deuxième plus grand prêteur du pays en termes d'actifs, China Construction Bank (CCB).
"L'épidémie mondiale va continuer à se reproduire, les politiques d'assouplissement des économies développées vont être retirées, les conflits géopolitiques vont s'intensifier", a également déclaré mardi la Bank of China (BoC), quatrième banque du pays par les actifs. Parallèlement, le président de la Bank of Communications (BoCom) a déclaré vendredi qu'il serait difficile pour la banque de dégager des bénéfices satisfaisants cette année.
Le principal impact sur les banques sera "l'augmentation des défauts de paiement des prêts dans les secteurs des services", a déclaré Nicholas Zhu, analyste bancaire chez Moody's. "Ces secteurs comprennent le commerce de gros et de détail, les voyages de loisirs et d'autres services discrétionnaires aux consommateurs", a-t-il ajouté.
La Chine est confrontée à une recrudescence des infections au COVID dans certaines de ses plus grandes villes, ce qui a entraîné des fermetures partielles et totales qui, selon les analystes, constitueront un frein à l'économie. Les mises en garde des banques concernant les perspectives difficiles sont intervenues alors que les bénéfices nets des trois prêteurs pour l'ensemble de l'année ont dépassé les estimations.
Chez BoC, le bénéfice pour l'ensemble de l'année a augmenté de 12,3 % pour atteindre 216,6 milliards de yuans, dépassant l'estimation Refinitiv de 199,1 milliards de yuans de 17 analystes. Il en a été de même pour CCB, dont le bénéfice net pour l'ensemble de l'année a augmenté de 11,6 % pour atteindre 302,5 milliards de yuans, contre une estimation Refinitiv de 293,1 milliards de yuans par 21 analystes.
Le ratio de prêts non performants de CCB est tombé à 1,42 % à la fin de l'année, contre 1,51 % il y a trois mois, tandis que celui de BoC était de 1,33 % à la fin de l'année, contre 1,29 % fin septembre. La marge d'intérêt nette, un indicateur clé de la rentabilité des banques, est restée stable à 1,75 % par rapport aux trois mois précédents pour la BoC, tandis que pour la CCB, elle est tombée à 1,94 % à la fin de l'année, contre 2,12 % trois mois plus tôt.
