Paris (awp/afp) - Le chimiste français Arkema a réalisé un chiffre d'affaires en recul de 7,3% au premier trimestre à 2,34 milliards d'euros contre 2,52 milliards au cours des trois premiers mois de 2023. Le groupe a souffert de la baisse des prix des matières premières et des prix de vente de certains produits.

Le retrait s'explique par "la baisse des matières premières" et "les conditions de marché encore défavorables" dans "l'amont acrylique et le PVDF", un thermoplastique résistant au feu et à la chaleur, a expliqué le groupe. En volume, le recul est moindre, à -0,2% "dans un environnement de demande qui reste faible" précise Arkema, issu en 2004 d'une scission de la branche chimie du groupe Total.

Les volumes s'affichent en effet en hausse sur chacun des trois segments du groupe (adhésifs, matériaux avancés, revêtements et enrobages) et en baisse dans le secteur des "intermédiaires" utilisés dans l'industrie. Arkema a enregistré un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (Ebitda) en recul à 350 millions d'euros sur le trimestre (contre 367 M EUR au 1T 2023), mais a fait progresser sa marge d'ebitda à 15% contre 14,5%.

Dans les matériaux avancés, la marge d'Ebitda a progressé à 18,5% au premier trimestre contre 17,1% l'an passé, mais elle a reculé à 12,2% contre 14,2% dans les revêtements et enrobages. Pour 2024, Arkema a confirmé ses objectifs d'un Ebitda compris entre 1,5 et 1,7 milliard d'euros.

Le groupe a aussi confirmé poursuivre sa stratégie "d'acquisitions ciblées dans les adhésifs" avec le projet d'acquérir, pour une valeur d'entreprise de 150 millions de dollars, l'activité adhésifs de lamination pour emballages flexibles du chimiste américain Dow (chiffre d'affaires de 250 millions de dollars), signé le 2 mai. Au 1er trimestre, Arkema a finalisé l'acquisition d'Arc Building Products, société irlandaise qui fabrique des adhésifs et mastics pour la construction, et génère un chiffre d'affaires d'environ 15 millions d'euros.

Le 12 janvier, il a annoncé une prise de participation au capital de la startup Tiamat, pionnière de la technologie des batteries sodium-ion, qui lui permettra de se développer dans les batteries n'utilisant pas de lithium. Le 1er février, Arkema a mis en service une unité de fabrication supplémentaire d'élastomères Pebax, des blocs polyamide rigides ou souples utilisés aussi bien pour les chaussures de sport que pour des dispositifs médicaux, sur son site de Serquigny dans l'Eure.

afp/vj