Zurich (awp) - Le spécialiste des rayons X et radiofréquences Comet fait part de revenus en baisse au premier trimestre, augurant d'un chiffre d'affaires annuel moins important que l'an dernier. Il a par ailleurs conclu une facilité de crédit de 60 millions de francs suisses.

Les recettes nettes ont reculé de 13,9% sur un an, à 107,5 millions de francs suisses, indique l'entreprise fribourgeoise vendredi. Elles frôlent le consensus des analystes AWP (108 millions).

La division Plasma Control Technologies (PCT), dont la base de clientèle se situe presque exclusivement dans l'industrie des semi-conducteurs, a été la plus touchée par la "correction cyclique persistante" qui affecte ce secteur. Le recul des investissements dans les nouvelles machines à fabriquer les tranches de silicium (wafers) ont pesé, "comme il fallait s'y attendre", sur les entrées de commandes. Cela se reflète dans le ratio entre les commandes reçues et la facturation, qui s'est replié à fin mars à 0,83, après 1,4 un an plus tôt.

En revanche, les deux divisions liées à la radiographie, IXS et IXM, ont vu leurs recettes progresser.

Prudence pour 2023

Pour 2023, Comet table sur un chiffre d'affaires net entre 440 et 480 millions, contre 586,4 millions de francs suisses en 2022, ainsi que sur une marge Ebitda de 13% à 15%, après 20,3%.

Les "perspectives de croissance à long terme restent positives" pour le groupe, a assuré Comet, citant par exemple l'augmentation de la demande pour des capacités de production de micropuces. Il estime que les marchés automobile, aérospatial et de la sécurité resteront stables cette année et table sur une reprise du secteur des semi-conducteurs au cours du second semestre.

Comet précise par ailleurs, au sujet de la facilité de crédit, vouloir continuer à "diversifier ses sources de financement", tout en disposant "d'une situation financière robuste et d'une solvabilité élevée grâce aux solides résultats" de l'an passé. Cette ligne de crédit a une durée de cinq ans avec une option de relèvement de 40 millions de francs suisses.

Pour Vontobel, les prévisions annuelles sont inférieures aux attentes. Alors que la visibilité quant au calendrier d'une reprise est incertaine, la partie inférieure de la fourchette n'implique quasiment aucune amélioration au cours de l'année, ce qui semble "prudent".

L'analyste Michael Foeth retient que les marges ne sont pas encore résilientes face à de telles fluctuations de revenus et de production, dans un contexte de forte baisse de l'industrie des semi-conducteurs. Malgré les premières mesures de réduction des coûts, la rentabilité reste sous pression. Le rebond est attendu pour 2024. L'expert confirme sa recommandation à l'achat mais rabote ses prévisions d'Ebitda et son objectif de cours (à 265 contre 270 francs suisses).

Harald Eggeling, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), souligne que le ratio commandes/facturation du 1er trimestre s'avère bien meilleur que celui du dernier partiel 2022 (0,25). L'analyste a calculé des entrées de commandes de 89 millions de francs suisses de janvier à mars, reflétant une amélioration substantielle et inattendue, là aussi par rapport au dernier trimestre de l'an passé (39 millions). Il recommande le titre à "surpondérer".

Vers 12h20, l'action perdait 2,4% à 221,40 francs suisses, dans un SPI en gain de 0,7%.

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