D’après le Wall Street Journal citant des sources proches de l’affaire, les autorités de régulation chinoises devraient prochainement lever l’interdiction d’ajouter de nouveaux utilisateurs à trois entreprises, dont Didi, autorisant également le retour de leurs applications mobiles sur les boutiques d’applications nationales alors qu’une enquête d’un an sur la collecte de données semble se conclure.  Les entreprises ont déclaré à l'époque qu'elles coopéreraient pleinement avec l'organisme de surveillance.

Les autorités de régulations chinoises avaient imposé ces sanctions en juillet dernier après avoir affirmé que les trois entreprises Didi Global, Full Truck Alliance et Kanzhun, collectaient des données de manière illégale, ce qui posait un problème de sécurité nationale. Des sanctions financières devraient également être appliquées à ces sociétés, Didi étant vraisemblablement la plus durement impactée.

Ces entreprises devront également délivrer une participation de 1% de leur société à l’État, qui aura un rôle direct dans leurs prises de décisions, selon les sources. Mais, face à des perspectives de croissance incertaines, Pékin a mis en pause sa politique d’emprise sur les entreprises technologiques et de contrôle de leurs données.

En réponse à cette enquête, Didi avait obtenu l’accord de ses actionnaires de se retirer de la bourse de New York, alors que l'action a perdu plus de 90% de sa valeur depuis son introduction au Nasdaq l’année dernière. L'Administration de la cybersécurité a suggéré que les trois sociétés envisagent de se faire coter séparément à Hong Kong, Full Truck Alliance poursuivant son plan d'émission d'actions à Hong Kong, dans le but d'être cotée d'ici la fin de l'année, selon une personne connaissant bien le dossier.

Xi Jinping a déclaré en avril qu’il normaliserait toute surveillance des sociétés technologiques afin d’en assurer le “développement sain”. En mai, la Conférence consultative politique du peuple chinois a exprimé son souhait d’une économie numérique plus forte, accordant un sursis aux géants technologiques chinois.