par Ernest Scheyder

Le chimiste américain a également relevé ses prévisions pour 2010, ce qui fait progresser le titre de 1,7% à 41,65 dollars avant l'ouverture de la Bourse de New York.

"C'est un trimestre époustouflant", commente l'analyste Mark Gulley de Soleil Securities. "Il est évident qu'il est passé à l'offensive après la récession".

Les ventes ont augmenté partout pour DuPont, même aux Etats-Unis où l'année 2009 avait été médiocre. Dans la seule région Asie-Pacifique, les ventes ont bondi de 71%.

DuPont précise que la demande de composés pour les semi-conducteurs et le segment photovoltaïque a nourri l'essentiel de la hausse du chiffre d'affaires. Les ventes pour l'automobile et l'industrie ont également progressé durant le trimestre.

"Les tendances macroéconomiques ont alimenté la demande pour nos innovations et DuPont était prêt", a commenté la directrice générale Ellen Kullman dans un communiqué.

Le groupe, basé dans le Delaware, a fait état d'un bénéfice net de 1,13 milliard de dollar (850 millions d'euros), ou 1,24 dollar par action, contre 489 millions, ou 54 cents par action, lors de la période correspondante un an plus tôt.

Les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 1,06 dollar par action, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Son chiffre d'affaires a progressé de 23,5% à 8,48 milliards, contre 8,06 milliards attendu par les analystes.

DuPont a revu en hausse ses prévisions pour 2010, dans une fourchette comprise entre 2,50 et 2,70 dollars par action, alors qu'il prévoyait jusque-là entre 2,15 et 2,45 dollars. Les analystes tablent eux sur un résultat de 2,39 dollars par action.

Les coûts de l'énergie, du fret et des matières premières ont baissé d'environ 2% sur la période en dépit de l'augmentation du cours du baril de pétrole brut.

Dans le détail, sa division pharmacie a fait mieux que prévu en dégageant un bénéfice imposable supérieur de 60 millions de dollars aux prévisions. En revanche, les ventes en volume de ses divisions nutrition et agriculture n'ont progressé que de 1%, alors que le premier trimestre est traditionnellement la période où les agriculteurs s'approvisionnent pour les semis du printemps.

Gwénaelle Barzic pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat