L’équipe aux sept titres de champions de France consécutifs aura bientôt l’occasion de faire un bilan à mi-saison lors de la trêve de fin décembre.
On peut déjà signaler que sa représentation dans la plus prestigieuse coupe européenne et la plus lucrative risque de se terminer lors du dernier match de poule. A moins d’un concours de circonstances extrêmement favorables, l’OL sera reversée dans la coupe Europa véritable « consolante ». Cet échec se concrétisera certainement par une grosse déception sportive mais surtout par un manque à gagner substantiel (de l’ordre de 10 à 15 millions d’euros).

Cette défaillance pourrait entraver la gestion financière du club qui connaît depuis l’exercice dernier des résultats financiers négatifs malgré des droits européens importants ; ces derniers seront d’ailleurs en nette réduction en cas d’élimination. En effet, sur les cinq dernières années, sa participation européenne a rapporté en moyenne 21 millions d’euros par exercice.

Le groupe sportif avait annoncé pour le premier trimestre une augmentation de 39 % des produits des activités à 48.4 millions d’euros due en partie à de nouveaux partenariats (comme Veolia Environnement) et à des droits télés sur le tour préliminaire européen du mois d’août.
Aussi, malgré ce bon premier trimestre, le groupe se verra dans l'obligation de céder une partie de ses « actifs joueurs » pour récupérer de la trésorerie et surtout pour baisser davantage la masse salariale indispensable à l’équilibre des comptes.
En l’absence de performances sportives, conditions indispensables mais pas suffisantes pour valoriser le groupe, le cours de bourse (qui a perdu 80% depuis son introduction en 2007) ne pourra se bonifier que sous certaines conditions. Ces dernières concernent notamment la mise en place d'un véritable plan de rigueur (baisse des coûts salariaux)  ou l’arrivée de nouveaux partenaires à l’image des qataris à Paris.  

Techniquement, le titre connaît une descente graduelle, les prix étant largement dans une forte tendance baissière. Tout retour sur la moyenne mobile 20 bourses propulse les cours sur des plus bas ; les investisseurs délaissent le titre qui offre une visibilité réduite tant que le futur stade ne pourra modifier structurellement l’exploitation du groupe.
En appliquant les règles de l’ «effet balançoire » l’objectif  technique se situe à la baisse proche des 3.5 EUR, niveau sur lequel les plus offensifs pourront tenter un achat pour viser les 4.32 puis 4.90 EUR.