L’Olympique Lyonnais, coté en bourse depuis février 2007, a perdu plus de 80% de sa valorisation. Le plus inquiétant dans cette descente aux enfers, c’est que les résultats sportifs se sont montrés plutôt brillants ; avec une participation régulière de l’OL en « Champion League » (demi-finaliste en 2010). Seuls les engagements dans les coupes nationales, depuis son doublé (coupe-championnat en 2008), ont réellement constitué une grosse déception.
On  peut affirmer que la qualification acquise ce mois-ci pour une nouvelle participation dans l’épreuve reine du foot européen et la plus lucrative, lui assure de toucher 15 M€ pour les 6 matches de poule. La présence de l’équipe lyonnaise dans le gratin européen reste fondamentale. En effet, sur les 5 dernières années, sa participation européenne a rapporté en moyenne 21 M€. L’année dernière, encore l’UEFA a distribue 750 M€ ; une place dans le dernier carré de l’épreuve permettrait, au club de doubler ses droits télés internationaux.

Les premières publications concernant l’exercice 2010/2011 montrent encore une dégradation des produits d’activité avec un total de 154.5 M€ (-4%). Cette réduction du C.A. provient de la baisse des droits télés (-11%), de la billetterie (-23%) et des produits de marque (-12%). En revanche, le segment « partenariat », qui a bénéficié de l’arrivée de nouveaux sponsors, s’établit à 20 ME (+32%).
Les  produits de cessions de joueurs s’élèvent à 21.7M€ en hausse également de 30%. Mais l’OL GROUPE a besoin d’un « retour de cash » plus important pour équilibrer ses comptes. Il faut dire que le club avait largement profité, lors de ses derniers exercices, de la vente de leurs « perles rares » comme Benzema et Ben Arfa qui avaient rapporté au club 35 M€ et 11 M€ ; ces derniers étant issus du centre de formation du club. En effet, l’éclosion de jeunes talents formés au club constitue réellement un effet de levier financier. Le président J.M. AULAS espère beaucoup dans la nouvelle génération qui frappe à la porte de l’équipe fanion.
En attendant, la direction du club annonce la réduction sensible de la masse salariale ; décision indispensable, qui devrait se généraliser pour l’ensemble des clubs en temps de crise économique.
Le stade des Lumières, c’est l’étape qu’attendent tous les investisseurs. Sa construction va se réaliser en partenariat avec le groupe VINCI. Cette enceinte sera essentiellement financée par des fonds privés et devrait nécessiter une enveloppe de 450 M€ ; il faudra l’appui des banquiers et d’autres partenaires. OL Land regroupera par conséquent des hôtels, un centre de loisirs et des bureaux plus bien sur une grande infrastructure sportive. A ce jour, il parait difficile d’imaginer les retombées économiques potentielles.

En résumé, la valorisation de l’OL GROUPE, pourra se réaliser par l’augmentation de la valeur de son effectif (actif joueurs), par des performances sportives de haut niveau et à terme par la nouvelle entreprise de OL Land.

Techniquement, le titre demeure toujours sous la forte pression d’une tendance baissière qui se vérifie dans les différentes échelles de temps. En données quotidiennes, le titre devra s’affranchir de la zone résistance des 5.75 EUR avant d’initier une position à l’achat , laquelle sera protégée par  un stop sous les niveaux actuels de 4.40 EUR.