Paris (awp/afp) - Le groupe Fnac Darty, toujours perturbé par l'inflation, a réalisé 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires (+0,7%) au premier trimestre 2024 et a maintenu ses objectifs financiers pour l'année, tout en précisant que "le calendrier de la reprise des volumes" vendus "demeure incertain".

L'inflation notamment des prix des denrées alimentaires a pesé sur les résultats de nombreuses enseignes vendant des biens dits "discrétionnaires", c'est-à-dire jugés moins prioritaires par de nombreux consommateurs.

Le groupe avait vu ses ventes baisser en valeur l'an dernier, à 7,87 milliards d'euros (-0,9%) pour un bénéfice net de 50 millions d'euros. Les ventes avaient davantage reculé en termes de volume puisque le prix des produits vendus a augmenté dans le même temps.

"Il n'y a pas de surprise lors de ce premier trimestre, qui est un petit trimestre pour le groupe", a expliqué à l'AFP mercredi le directeur financier du groupe Jean-Brieuc Le Tinier. En comparaison, le dernier trimestre 2023 a pesé plus du tiers des ventes annuelles.

Sur le plan géographique, l'activité en Espagne "reste difficile mais moins que l'an dernier, le Portugal tourne très bien" et l'activité en France se porte mieux que le marché, assure-t-il.

Concernant les produits, le livre continue de bien se porter, tandis que les produits liés aux jeux vidéo sont en recul en raison "d'une base de comparaison élevée". Mais cette activité ne dégage pas beaucoup de marge, précise Jean-Brieuc Le Tinier. En outre, le "gros électroménager revient en territoire positif", après deux exercices en retrait en raison d'un suréquipement au moment de l'épidémie de Covid-19.

De son côté, le directeur général Enrique Martinez s'est félicité dans le communiqué du groupe de "la réussite de l'opération de refinancement obligataire" mené mi-mars et le laissant sans "échéance majeure" de remboursement avant avril 2029.

Fnac Darty, qui tiendra son assemblée générale le 29 mai, réitère "à ce stade" ses objectifs financiers pour 2024, mais a toutefois précisé que "le calendrier de la reprise des volumes demeure incertain" et qu'il "maintient sa vigilance quant à l'évolution du contexte économique et géopolitique".

"On attend la reprise de la consommation, on devrait l'avoir mais la réalité est qu'on ne le voit pas sur le premier trimestre", explique le directeur financier, en précisant que "la consommation a le temps de repartir d'ici le quatrième trimestre".

afp/rp