Lisbonne (awp/afp) - TAP Air Portugal a alourdi ses pertes à 71,9 millions d'euros (70,3 millions de francs suisses) au premier trimestre, en raison notamment de la fin des coupes salariales liées à son plan de restructuration, a annoncé vendredi la compagnie aérienne publique.

"Le premier trimestre est traditionnellement le plus mauvais", a expliqué TAP dans un communiqué, en rappelant avoir enregistré une perte de 57,4 millions à la même période de l'an dernier.

Le transporteur portugais avait déjà essuyé une perte de 26,2 millions d'euros au quatrième trimestre 2023 mais, sur l'ensemble de l'année, il a dégagé un bénéfice record de 177,3 millions d'euros.

Le résultat du premier trimestre s'explique notamment par la fin des coupes salariales appliquées pour permettre à TAP de se redresser après la pandémie de Covid-19.

"Cela a un impact direct dans le résultat", a expliqué le directeur général du groupe aérien, Luis Rodrigues, se félicitant toutefois d'une "hausse du chiffre d'affaires" grâce à la progression du nombre de passagers transportés et au meilleur taux d'occupation de ses appareils sur les premiers mois de l'année.

La compagnie a transporté au premier trimestre 3,5 millions de passagers, soit une légère hausse de 0,6% sur un an.

Renationalisée dans l'urgence en 2020, à la suite de la crise sanitaire, TAP a bénéficié d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds publics assortie d'un plan de restructuration négocié avec la Commission européenne, en vigueur jusqu'en 2025.

L'objectif est de "faire de la TAP une entreprise durablement rentable et l'une des sociétés les plus attractives du secteur", a souligné son président.

Les perspectives pour cette année sont positives grâce "à une demande qui reste forte" et une hausse de l'offre vers le Brésil et l'Amérique du nord, a indiqué TAP.

Le nouveau gouvernement portugais de droite modérée s'est engagé à reprendre le processus de privatisation de TAP lancé par le précédent exécutif socialiste.

La compagnie suscite l'intérêt de plusieurs de ses concurrents européens: Air France-KLM, Lufthansa et le groupe IAG (British Airways et Iberia).

afp/al