Le titre Ladbrokes (+11,47% à 136,10 pences) s'enhardissait à la Bourse de Londres après avoir confirmé des rumeurs de presse faisant état d'un rapprochement avec l'entité "Gala Coral Group", entreprise non cotée. Si ce projet de fusion est approuvé par le conseil d'administration et les actionnaires du groupe de paris, la nouvelle entité disposerait d'environ 4 000 boutiques et pourrait ainsi tenter de réduire l'écart avec William Hill, le leader du secteur. "Nous devons encore réfléchir pour savoir si ce rapprochement est stratégiquement attractif", a déclaré un porte-parole de Ladbrokes.

D'un point de vue social, Ladbrokes a avertit que ce rapprochement serait susceptible de conduire à des licenciements, sans préciser toutefois les services concernés ni d'estimation chiffrée.

Les sociétés de jeux de hasard et de paris en ligne, type Ladbrokes qui a fait parler d'elle récemment lors de la naissance de la princesse Charlotte, moment faste pour les bookmakers, sont confrontées à des réglementations plus strictes et des impôts plus élevés en Grande-Bretagne, d'où l'importance d'une consolidation du secteur et la création d'entités plus importantes pour faire face à ces réglementations.

Ce n'est pas la première fois que Ladbrokes projette d'acheter Coral. En effet, la société de paris avait déjà tenté une première approche en 1998, mais avait dû renoncer à l'opération sous la pression du ministre du Commerce et de l'industrie britannique de l'époque, Peter Mandelson, qui estimait que ce rapprochement nuirait à la concurrence et "désavantagerait" les joueurs.

(S.H)