" M. Arnaud Lagardère, président directeur général, a informé ce jour les administrateurs de Lagardère SA de la mise en examen prononcée à son encontre, mesure qu’il conteste et contre laquelle il va former recours ". Le groupe Lagardère (+1,73% à 20,55 euros) précise que cette mise en examen " porte essentiellement sur des faits concernant des sociétés personnelles lui appartenant intégralement et n’impliquant aucune société du groupe Lagardère ".

S'agissant de Lagardère SA, elle concerne uniquement des faits datant de 2018 et 2019, " qualifiés d'achat de vote, d'abus de pouvoir et de diffusion d'information fausse ou trompeuse, faits qu'il conteste fermement ".

Dans le cadre de sa mise en examen, une mesure provisoire d'interdiction de gérer a été prononcée à l'encontre d'Arnaud Lagardère, mesure qu'il conteste et contre laquelle il va faire appel, mais qui le contraint néanmoins à se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe, en dépit du recours formé.

Les administrateurs se réuniront "très prochainement" pour prendre toutes les dispositions provisoires requises et "assurer la bonne gouvernance du groupe en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d'en reprendre la direction effective".

Selon "Le Monde", Arnaud Lagardère "est soupçonné d'avoir financé son train de vie et ses dépenses personnelles par ces deux sociétés" pour un montant qui pourrait s'élever à plus de 80 millions d'euros, via Lagardère SAS et la holding Lagardère Capital & Management (LCM), qui abrite les participations du dirigeant au sein du groupe éponyme.