LUFTHANSA Le premier trimestre est souvent déficitaire pour les compagnies aériennes, avec moins de réservations. Cependant, les pertes de Lufthansa ont été aggravées par les grèves en cours en Allemagne, qui ont coûté au groupe 350 millions d'euros au premier trimestre.
La compagnie aérienne a confirmé sa prévision d'un bénéfice ajusté avant intérêts et impôts (EBIT) de 2,2 milliards d'euros (2,3 milliards de dollars) pour l'ensemble de l'année, qu'elle avait révisée à la baisse il y a deux semaines à la suite d'une vague d'actions syndicales coûteuses qui ont fait chuter les actions.
Elle a ajouté que les bénéfices du deuxième trimestre seraient inférieurs à ceux de l'année précédente.
Mais les espoirs de voir la demande estivale compenser les pertes de ces derniers mois se renforcent alors que l'Europe se prépare à l'une de ses saisons de voyage les plus chargées depuis la pandémie de coronavirus.
Au second semestre, le résultat d'exploitation du groupe devrait être supérieur à celui de l'année précédente, a indiqué la compagnie, ajoutant que des mesures d'économie étaient prévues chez Lufthansa Airlines, sa marque principale, afin d'enrayer les lourdes pertes dues aux grèves.
"Nous laissons maintenant derrière nous le premier trimestre, qui a été principalement affecté par les grèves, et nous sommes à un tournant", a déclaré le PDG Carsten Spohr.
"Nos avions sont toujours bien remplis. Une chose est d'ores et déjà claire : l'été sera encore très fort", a-t-il ajouté.
Toutefois, compte tenu de la baisse de la capacité au premier semestre, le groupe s'attend désormais à un retour plus lent aux niveaux d'avant la crise, modifiant ses prévisions de capacité pour 2024 à 92 %, contre 94 % précédemment.
Les recettes unitaires devraient également diminuer légèrement en glissement annuel au deuxième trimestre, car les grèves ont dissuadé les clients de réserver des vols à court terme en avril et en mai.
