ajoute démission du ministre

QUITO (awp/afp) - Le ministre équatorien de l'Energie et des Mines, Xavier Vera, a présenté vendredi sa démission après des perquisitions à son domicile dans le cadre d'une enquête sur une affaire présumée de corruption, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'administration publique, Iván Correa.

Le ministre "a présenté sa démission et le président de la République (Guillermo Lasso) l'a acceptée", a déclaré M. Correa, au cours d'une conférence de presse à Guayaquil, un grand port du sud-ouest.

Cette démission survient après des perquisitions jeudi à Quito et Guayaquil "dans le cadre d'une enquête pour corruption présumée, dans laquelle serait impliqué le ministre de l'Energie et des Mines", selon le parquet.

Les perquisitions ont eu lieu au domicile du fonctionnaire à Guayaquil, ainsi que dans son appartement de la ville de Cumbayá, à la périphérie de Quito, où il réside en semaine, et à son bureau ministériel dans la capitale, a-t-il précisé.

Le secrétaire de l'administration publique a indiqué que l'exécutif respectait et soutenait l'enquête en cours.

"Nous sommes dans un Etat de droit et l'innocence de chacun est présumée" jusqu'à ce que la justice prouve le contraire, a-t-il néanmoins ajouté.

Xavier Vera, un ingénieur civil, était chargé du portefeuille de l'Énergie et des Mines depuis avril, après avoir été à partir de juillet 2021 vice-ministre des Mines.

Il est soupçonné d'avoir alloué des postes importants dans le secteur de l'énergie en échange de pots-de-vin, selon un ancien responsable de la compagnie pétrolière Petroecuador, d'après un enregistrement audio diffusé par un média en ligne.

Le parquet a noté que des preuves avaient été trouvées pendant les perquisitions, en particulier dans "deux téléphones portables, un ordinateur portable, une tablette et des documents avec des enregistrements numériques". Ces pièces ont été saisies "dans le cadre de l'enquête pour délit présumé de corruption", toujours d'après le parquet.

Le ministre avait déclaré jeudi à une radio qu'il avait le soutien du chef de l'Etat, "car il sait très bien que c'est une structure organisée qui attaque le gouvernement".

Xavier Vera a rejeté les accusations qui, selon lui, émanent de "mafias" évoluant dans le secteur de l'énergie, qui représente 30% de l'économie équatorienne.

Guillermo Lasso, un ancien banquier de droite, a imposé un code anticorruption à ses fonctionnaires au début de son administration en mai 2021.

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