Tokyo (awp/afp) - Le géant nippon des puces-mémoires Kioxia et l'américain Western Digital ont mis fin à leurs négociations en vue d'une éventuelle fusion qui aurait donné naissance à l'un des plus gros acteurs du secteur, selon plusieurs médias.

Western Digital a informé Kioxia qu'il quittait la table des négociations en raison de l'opposition à cette fusion de la part d'un actionnaire indirect de Kioxia, le sud-coréen SK Hynix, deuxième fabricant mondial de semi-conducteurs, a rapporté jeudi le quotidien Nikkei.

Selon le journal, les parties n'auraient pas réussi non plus à se mettre d'accord avec le fonds d'investissement Bain Capital, l'actionnaire majoritaire de Kioxia, sur les conditions de l'éventuelle fusion.

SK Hynix "ne donne pas son accord pour l'instant, compte tenu de l'impact global sur la valeur de l'investissement de la société dans Kioxia", a déclaré jeudi son président Kim Woo-Hyun en marge de l'annonce des résultats du groupe.

"Nous prendrons une décision dans l'intérêt de toutes les parties intéressées, non seulement les actionnaires, mais aussi Kioxia", a-t-il ajouté.

Les tractations pourraient néanmoins reprendre à terme, d'après des informations de l'agence Bloomberg.

Des négociations sur une éventuelle fusion entre ces deux acteurs majeurs des puces-mémoires, dont les résultats sont en déclin en raison de vents contraires sur ce marché, font l'objet de rumeurs depuis plusieurs années.

Kioxia et Western Digital sont respectivement les deuxième et quatrième plus gros acteurs du marché des puces mémoire Flash NAND (utilisées notamment dans les smartphones, les clés USB, les équipements industriels et médicaux), dominé par le sud-coréen Samsung, d'après le cabinet d'analyse de marché Statista.

Kioxia, autrefois une branche de Toshiba, a été racheté en 2018 par le fonds d'investissement Bain Capital, qui inclut des participants comme Apple et Dell. Toshiba en a conservé 40% du capital.

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