Après le vif rebond signé la semaine passée, le beau parcours de la Bourse de Paris va être mis à l'épreuve cette semaine avec une kyrielle d'indicateurs économiques, à commencer par les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 s'échange toutefois autour de 8222 points, en hausse de 14 points, signe avant-coureur d'une poursuite du redressement amorcé la semaine dernière.

Le marché parisien s'est adjugé près de 3% sur la semaine écoulée pour établir à la fois un nouveau plus haut historique 'intraday' au-delà des 8259 points et un nouveau record absolu de clôture à plus de 8219 points.

L'optimisme des marchés ne soutient pas seulement le CAC, puisque les records absolus ne cessent de pleuvoir partout en Europe depuis une dizaine de jours, de Londres à Francfort en passant par l'indice paneuropéen STOXX 600.

'L'appétit pour le risque augmente à nouveau sur l'ensemble des marchés avec une cohérence remarquable, des actions aux obligations, en passant par le crédit et les matières premières', fait remarquer Florian Ielpo, chez Lombard Odier.

Les marchés d'actions américains - qui viennent d'aligner trois semaines consécutives de hausse - se trouvent pour leur part à quelques encablures de leurs plus hauts historiques.

Si la rapidité et l'ampleur de ces gains peuvent faire redouter un repli imminent, le marché pourrait bien trouver un nouvel élan si le CAC parvenait à se hisser durablement au-dessus de sa résistance majeure des 8250 points.

Jusqu'ici, le seuil des 8250 points a représenté pour les investisseurs un point de gestion important, synonyme de prises partielles de profits, ce qui a empêché le ralliement du seuil psychologique des 8500 points.

La capacité du marché parisien à dépasser ce niveau-clé va être testée au cours des prochains jours par un programme chargé sur le plan des indicateurs, avec notamment les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle Outre-Atlantique.

Ces chiffres seront surveillés de près alors que le tableau dressé par les dernières statistiques américaines s'est avéré un peu plus contrasté ces derniers temps, laissant entrevoir un ralentissement de la croissance.

A titre d'exemple, le sentiment du consommateur américain est retombé en mai à son plus bas niveau depuis six mois, en raison d'un accès de pessimisme entourant l'inflation, mais aussi le chômage et les taux d'intérêt.

Le point d'orgue de la semaine sera néanmoins constitué par les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois d'avril, qui tomberont mercredi.

Alors que l'inflation a eu tendance à surprendre à la hausse ces derniers mois, les investisseurs tablent sur un léger ralentissement de la hausse des prix, qui validerait le scénario de prochaines baisses de taux.

'Nous recommandons de bâtir des positions de portefeuille en fonction de tous les scénarios possibles, mais avec un biais privilégiant la perspective de baisses de taux', souligne Angelo Kourkafas, stratège chez Edward Jones.

A l'agenda de la semaine figure par ailleurs une intervention de Jerome Powell, le président de la Fed, qui s'exprimera à l'occasion de la conférence annuelle de l'Association des banquiers étrangers organisée à Amsterdam.

Si 92% des composantes du S&P 500 ont déjà publié leurs résultats trimestriels, plusieurs poids lourds américains de la distribution doivent encore faire état de leurs comptes cette semaine, dont Walmart et Home Depot.

Le géant américain des équipements de réseaux Cisco publiera aussi ses performances de premier trimestre.

En Europe, plusieurs groupes de premier plan de la trempe d'Allianz, Bayer, Deutsche Telekom, Siemens ou Vodafone doivent également se prêter à l'exercice cette semaine.

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