Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes freinaient leur enthousiasme jeudi à la mi-séance, refroidies par un indicateur en zone euro, après une ouverture portée par la confirmation que la Réserve fédérale américaine (Fed) prévoyait toujours trois baisses de taux cette année.

En Europe, les Bourses de Paris et de Francfort ralentissaient après avoir touché un pic historique en séance dans les premiers échanges. Paris reculait de 0,19% vers 11H35 GMT, Francfort avançait de 0,37% et Londres de 1,15%, tandis que Milan était à l'équilibre (+0,09%).

Selon l'indice PMI Flash publié jeudi par S&P Globa, l'activité du secteur privé s'est stabilisée en mars dans la zone euro après neuf mois consécutifs de contraction, grâce à une amélioration de la conjoncture dans les services. Ombre au tableau cependant: l'activité du secteur privé a poursuivi son repli en Allemagne et en France.

Les deux premières économies européennes "affichent des performances nettement inférieures à celles de la région dans son ensemble, tendance qui est loin d'être encourageante pour l'avenir", a commenté Norman Liebke, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), cité dans le communiqué de S&P.

A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager une ouverture en hausse, au lendemain "de nouveaux records historiques pour le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq" dans la foulée des annonces de la Fed, souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Mercredi, après la clôture des marchés européens, la Fed a annoncé laisser ses taux inchangés, dans la fourchette 5,25%-5,50% pour la cinquième fois de suite, et confirmé son intention de baisser ses taux directeurs trois fois cette année.

"La probabilité d'une baisse des taux en juin a dépassé les 75% après la réunion, alors qu'elle était d'environ 60% lundi", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Les annonces de la Fed ont propulsé le prix de l'or à un nouveau record historique à plus de 2.200 dollars l'once jeudi, une poussée encouragée par une baisse parallèle du dollar. Vers 11H30 GMT, le billet vert perdait 0,10% face à l'euro à 1,0910 dollar pour un euro.

Une baisse de taux est favorable à l'or qui ne génère pas de revenus car elles rendent les autres placements moins attractifs.

En Asie, Hong Kong a bondi de 1,93%. L'indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei de 2,03%, finissant sur un nouveau record, grâce au repli du yen après la décision mardi de la Banque du Japon de mettre fin à sa politique de taux négatifs en place depuis 2016.

Le yen est tombé à 164,35 yens pour un euro, un plus bas depuis 2008.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts des Etats-Unis à 10 ans atteignait 4,23% vers 11H30 GMT, se détendant nettement par rapport à son niveau en début de semaine, à 4,32% en clôture lundi.

Next en vogue après de bons ses résultats

Le groupe britannique d'habillement Next était prisé des investisseurs jeudi après des résultats annuels record et des perspectives optimistes. L'action bondissait de 5,59% à Londres.

Rolls-Royce salué

Le constructeur allemand de voitures haut de gamme BMW (-0,31% à Francfort) prévoit une "légère" hausse de ses livraisons de voitures en 2024, après le bond de 6,5% de ses ventes en volumes l'an dernier.

Le groupe, qui détient également les marques anglaises Mini et Rolls-Royce, a vendu 2,55 millions de voitures en 2023, son record historique. A Londres, Rolls-Royce gagnait 2,06%.

Du côté du pétrole et du bitcoin

Vers 11H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, abandonnait 0,27% à 85,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 0,31% à 81,02 dollars.

Le bitcoin cédait 0,28% à 66'889 dollars.

afp/jh