MONDE (awp/afp) - Après avoir commencé la semaine en forme, les prix de l'or ont fléchit à mesure que le dollar se raffermissait, un resserrement monétaire de la Fed restant une option sur la table.

"Les prix de l'or fléchissent à mesure que le dollar se raffermit après que la Banque du Japon (BoJ) a annoncé qu'elle allait laisser inchangée sa stratégie de contrôle de la courbe des taux", commente Edward Moya, analyste chez Oanda.

Le gouverneur de la BoJ Kazuo Ueda a refroidi des spéculations de marché sur un éventuel début de resserrement monétaire de l'institution dès ce mois-ci.

Les investisseurs en or suivront de près la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi.

"Si la Fed donne foi aux attentes du marché quant à l'absence d'autres hausses de taux après ce mois-ci," cela pourrait propulser l'or au-dessus de la barre des 2.000 dollars l'once, affirme Han Tan, analyste chez Exinity.

A l'inverse, "si la Fed calme les attentes que ses hausses de taux arrivent à une fin", le métal précieux pourrait perdre une partie de ses gains récents, estime-t-il.

Vers 15H15 GMT (17H15 à Paris), l'once d'or coûtait 1.960,03 dollars, contre 1.955,21 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.

Le cacao au sommet

Les prix du cacao ont culminé à de nouveaux sommets depuis 2011 cette semaine à New York, les tensions sur le marché s'exacerbant, l'approvisionnement réduit continuant de se faire sentir par rapport à la demande résiliente.

Mercredi à New York, la tonne de cacao a touché les 3.439 dollars, un prix plus vu depuis mars 2011, et frôlait son record historique atteint cette même année.

Selon Jack Scoville, analyste de Price Group, "les prévisions d'approvisionnements restreints se poursuivent".

L'année 2022/2023 "pourrait se terminer avec un déficit de l'offre plus important que prévu", a affirmé l'International Cocoa Organization (ICCO) dans son dernier rapport publié mercredi.

Début juillet 2023, les arrivages de fèves de cacao en Côte d'Ivoire ont baissé de plus de 4% par rapport à la même période lors de la saison précédente, selon les chiffres de l'ICCO.

Les conditions météorologiques "chaudes et sèches" ont affecté les cultures du premier pays producteur au monde de cacao, souligne Jack Scoville.

L'analyste cite également des "rapports faisant état d'une diminution des arrivées (de fèves) au Ghana".

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2024 valait 2.525 livres sterling, contre 2.431 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

A New York, la tonne pour livraison en septembre valait dans le même temps 3.417 dollars, contre 3.307 dollars vendredi dernier.

Le zinc fait grise mine

Le cours du zinc sur le London Metal exchange (LME) glissait sur la semaine, plombé par une demande chinoise faible alors que l'offre reste abondante sur le marché.

Le marché mondial du zinc a été excédentaire de 267.000 tonnes au cours des cinq premiers mois de l'année, selon l'International Lead and Zinc Study Group (ILZSG).

"L'excédent a encore augmenté de façon significative", note Thu Lan Nguyen, analyste de Commerzbank, puisque pour les quatre premiers mois de l'année, l'ILZSG avait déclaré un excédent de 138.000 tonnes.

L'analyste ne prévoit qu'un "potentiel de hausse limité pour le prix du zinc" compte tenu "de la faiblesse de la demande, en particulier dans le secteur sidérurgique chinois".

La croissance chinoise, plus modeste qu'anticipée par les économistes au deuxième trimestre, pèse par ailleurs sur le secteur entier des métaux industriels, la Chine étant un important pays consommateur de métaux de base.

La croissance de la Chine au deuxième trimestre 2023 s'est en effet tassée à 0,8%, après une hausse de 2,2% sur la période janvier-mars.

Sur le LME, une tonne de métal de zinc coûtait 2.372 dollars vendredi, contre 2.439 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.

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