Zürich (awp) - La Bourse suisse ralentissait la cadence mercredi à l'approche de la mi-journée, avant-dernière séance d'une semaine écourtée en raison des fêtes de Pâques. La prudence est de mise avant la publication des chiffres de l'inflation (indice PCE) américaine vendredi.

L'optimisme sur le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie mondiale est en mesure de fournir des gains à court terme sur les marchés boursiers, mais les risques d'un ralentissement économique plus acerbe plus tard dans l'année sont élevés, a relevé Russell Investments. "Bien que le relâchement de l'inflation signifie que les banques centrales peuvent desserrer leur étau lors du second semestre, l'impact différé des précédentes hausses n'est pas encore complètement ressenti", a commenté Andrew Pease, directeur des investissements.

Au niveau macroéconomique, le moral des ménages français s'est légèrement amélioré en mars, l'indicateur le mesurant gagnant un point, tout en restant au-dessous de sa moyenne de longue période. En Allemagne, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse pour désormais osciller autour de 0,1% en 2024. En Suisse, les analystes interrogés dans le cadre de la publication de l'indicateur UBS-CFA, continuent d'anticiper une reprise de l'économie suisse ces six prochains mois.

Vers 11h08, le SMI prenait 0,08% à 11'689,25 points, le SLI gagnait 0,02% à 1915,03 points et le SPI 0,11% à 15'376,56 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 avançaient, 13 reculaient et une (Roche porteur) était stable.

En tête du classement, on retrouvait Swisscom (+1,1%), Holcim et Lonza (chacun +0,9%), les deux derniers portés par des recommandations d'analystes.

UBS (-0,5%) et Apollo ont fini par trouver un accord autour des crédits titrisés ("securitized products group") de Credit Suisse, dont la vente par l'ancien numéro deux bancaire helvétique au fonds américain avait été remise en question par son acquéreur au printemps 2023. L'opération s'inscrit dans le cadre du désengagement de la banque aux trois clés des activités de son ancienne dauphine jugées accessoires, regroupées au sein d'un portefeuille de défaisance (NCL).

Les trois poids lourds de la cote Novartis (+0,5%), Nestlé (+0,3%) et le bon de jouissance Roche (+0,1%) soutenaient les indices.

Côté perdants, Sika (-1,7%), VAT Group (-1,1%) et Geberit (-1,0%) occupaient les trois dernières places du classement provisoire.

Sur le marché élargi, Accelleron prenait 6,2%. Émancipée du giron d'ABB à l'automne 2022, l'entreprise a généré en 2023 un chiffre d'affaires de 914,9 millions de dollars, en hausse de 17,2% sur un an. La marge opérationnelle s'est marginalement érodée d'une vingtaine de points de base à 24,4%, n'empêchant pas l'excédent afférent (Ebita) de s'enrober de 16,3% à 223,1 millions.

Ypsomed (+1,3%) vend pour un montant non dévoilé ses activités dans les aiguilles et les produits de surveillance de la glycémie (BGM) à son concurrent transalpin MTD. La firme de Berthoud annonce parallèlement un investissement de 100 millions de francs suisses sur quatre ans dans l'extension des capacités de son usine d'auto-injecteurs à Soleure.

Le gestionnaire d'actifs GAM (-3,5%) annonce une perte nette en 2023 amoindrie de près de trois quarts par rapport à l'exercice précédent. Il proposera une augmentation de capital pouvant aller jusqu'à 100 millions de francs suisses lors de l'assemblée générale en mai.

Swiss Marketplace Group (SMG), cofondé par TX Group (-0,8%), Ringier, La Mobilière et General Atlantic, envisage de biffer 80 équivalents plein temps de ses effectifs d'ici 2026. Ces réflexions s'inscrivent dans le cadre d'une batterie de mesures destinées à économiser des dizaines de millions de francs suisses.

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