Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Après un plus bas du jour sous les 11'300 points à l'ouverture, le SMI est remonté au-dessus de ce niveau et il s'y est maintenu durant la plus grande partie de la journée. Dans le sillage de l'ouverture négative à Wall Street, l'indice vedette de SIX a reperdu de l'élan et s'est même rapproché de son plus bas du jour, pour remonter et terminer un peu au-dessus des 11'300. En Suisse, Sika et Swiss Re ont connu des sorts divers après la publication de leurs résultats annuels.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée.

Les prix à la production ont rebondi plus qu'attendu en janvier aux Etats-Unis, augmentant de 0,3% sur un mois, après avoir reculé de 0,1% en décembre. Les analystes anticipaient une hausse plus modeste de 0,1%.

"Pour la banque centrale, c'est un peu préoccupant mais les responsables de la Fed ne devraient pas se focaliser sur un chiffre mensuel", a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour HFE, assurant que ceux-ci "vont rester patients (...) avant de décider de la future politique monétaire".

Le SMI a terminé en hausse de 0,23% à 11'310,61 points, avec un plus haut à 11'358,00 et un plus bas à 11'282,37 en ouverture. Le SLI a gagné 0,37% à 1840,06 points et le SPI 0,19% à 14'798,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont progressé et 8 reculé.

Sika (+2,8%) a terminé sur la plus haute marche du podium, suivi par Swatch (+2,3%) et Holcim et ABB (chacun +1,7%).

La rentabilité du chimiste de la construction a souffert l'an dernier de frais d'intégration élevés pour l'ancienne unité MBCC dévolue à l'étanchéité du concurrent allemand BASF. Le bénéfice net a fondu de 8,6% à 1,06 milliard de francs suisses, nonobstant une vive croissance des recettes en raison du changement de périmètre. Les actionnaires se verront offrir un dividende de 3,30 francs suisses, dix centimes de mieux qu'au titre de l'exercice précédent.

Si l'horloger biennois a terminé dans le haut du tableau, son concurrent genevois Richemont (+0,4%) a lui fini dans le gros du peloton des gagnants, le tout sans information spécifique.

ABB a jeté son dévolu sur le gestionnaire et conseiller en actifs énergétiques américain Seam Group, pour un montant faisant l'objet d'une clause de confidentialité.

Dans le camp des poids lourds, les pharma Novartis (+0,6%) et Roche (porteur +0,7%, bon +0,6%) ont gagné du terrain, Nestlé en a cédé avec Kühne+Nagel et Logitech (tous -1,0%), devant la lanterne rouge Swiss Re (-2,6%).

Le réassureur zurichois a enregistré une solide performance l'an dernier, grâce notamment à des charges moindres liées aux dommages des catastrophes naturelles. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 3,21 milliards de dollars, contre 472 millions en 2022. Les actionnaires profiteront du bon résultat dégagé, sous forme d'un dividende augmenté de 40 cents, à 6,80 dollars par action.

Sur le marché élargi, le groupe Aluflexpack (+62% à 14,12 francs suisses) est racheté par l'autrichien Constantia Flexibles, qui détient désormais quelque 57% du capital-actions du producteur d'emballages spéciaux. Le groupe basé à Vienne veut encore s'emparer de l'ensemble des titres en mains du public, par le biais d'une offre publique d'achat qui représente une prime d'au moins 72% sur le cours de clôture de jeudi.

Le facilitateur de distribution DKSH (+0,5%) a fait état de résultats globalement en baisse en 2023. Le conseil d'administration proposera néanmoins le versement d'un dividende de 2,25 francs suisses, contre 2,15 francs suisses un an plus tôt.  

L'Association suisse pour la protection des investisseurs (SASV) prépare une action en justice contre le concepteur bernois de modules et panneaux solaires Meyer Burger Technology (-5,3%). Le groupe est soupçonné d'avoir présenté "de façon trop positive sa prétendue avance technologique et ses propres perspectives économiques". Sollicité par AWP, le thounois a déclaré rejeter les reproches de l'association "comme étant sans fondement". Il examine des mesures judiciaires contre la SASV et l'ancien conseil d'administration, car cette "campagne tente de causer un grave préjudice à la veille de décisions politiques importantes".

Le concepteur de logiciels bancaires Temenos (-4,6%) a encore reculé, après s'être effondré la veille de 28,2%. Le titre a connu un après-midi noir jeudi à la Bourse suisse, dans le sillage d'allégations de mauvaises pratiques commerciales et comptables formulées par le vendeur à découvert new-yorkais Hindenburg Research. Une suspension de cotation et une ébauche de réponse formulée en toute fin de séance par la société de la Place des Philosophes n'ont pas suffi à redresser la barre.

L'opérateur Sunrise, aux mains de Liberty Global depuis quatre ans, va être autonomisé de sa maison-mère américaine et de nouveau coté à la Bourse suisse en seconde partie d'année, a annoncé son propriétaire vendredi.

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