Zurich (awp) - La Bourse suisse perdait de son élan mercredi à l'approche de la mi-journée. En Suisse, la saison des résultats marquait une pause, à l'exception seulement de quelques sociétés du marché élargi.

L'espoir d'une première baisse des taux en mars a été à nouveau déçu après les déclarations prudentes d'une membre de la Fed, Loretta Mester, présidente de l'antenne de Cleveland, mardi soir. "Le jeu se joue désormais sur une baisse en mai, avec environ une probabilité que cela se produise d'environ deux tiers", a indiqué Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Du côté de l'Asie, l'attention est portée sur la Chine, qui doit publier ses prix à la consommation jeudi. Ces derniers devraient révéler une accélération du repli de l'inflation. "La réponse du marché dépendra de la perception des investisseurs quant à l'efficacité des mesures de relance. Si la déflation est plus forte qu'attendu, cela pourrait renforcer les attentes de stimulis et aider les actions à reprendre des couleurs, signe précoce d'un regain de confiance. Mais, cela pourrait aussi anéantir les gains récents et laisser les autorités chinoises impuissantes", a expliqué l'analyste.

Sur le front macroéconomique, le chômage a augmenté en Suisse en janvier à 2,5%, après 2,3% en décembre, s'inscrivant dans le haut de la fourchette des prévisions des analystes.

A 11h11, le SMI lâchait 0,06% à 11'238,5 points, le SLI 0,08% à 1804,34 points et le SPI 0,01% à 14'692,81 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 reculaient et 13 progressaient.

Logitech (-2,3%) avait repris la lanterne rouge provisoire à Straumann (-1,8%). Le fabricant d'implants dentaires était pénalisé par un abaissement de recommandation par HSBC. La banque conseille de se défaire du titre, attribuant "reduce", après "hold".

Kühne+Nagel (-2,2%) et Lonza (-2,1%) étaient également en net repli, sans nouvelle particulière.

UBS (-0,2%) évoluait latéralement, après avoir chuté de 4,4% la veille, plombée par une nouvelle perte trimestrielle en fin d'année dernière en raison notamment des coûts d'intégration de Credit Suisse.

A l'opposé du tableau, la porteur Swatch (+3,2%) prenait la tête du classement provisoire, suivie par Richemont (+1,3%).

Le poids lourd Nestlé (+0,6%) progressait, tandis que Novartis (-0,3%) et les deux titres Roche (porteur -0,4%, bon de jouissance -0,8%) reculaient.

Holcim (-0,2%) a annoncé l'acquisition du spécialiste allemand de la toiture végétalisée Zinco.

Sonova (-0,9%) a annoncé un nouveau site de production au Mexique.

Sur le marché élargi, le producteur de composants en polymères Dätwyler (-3,6%) a essuyé une chute de plus d'un tiers du résultat net, la rentabilité se trouvant fortement pénalisée par la perte des revenus à forte marge des activités liées à la pandémie de Covid-19.

De son côté, l'entreprise de boucherie et charcuterie industrielle Bell (+0,6%) est parvenue à faire progresser ses ventes. Le bénéfice net est légèrement supérieur à celui de l'année précédente, s'inscrivant en hausse de 1,1% à 129,6 millions de francs suisses.

Le producteur de modules et panneaux solaires Meyer Burger (+3,2%) a noué un partenariat de distribution en Europe, susceptible d'influer sur ses projets de réduction de voilure en Allemagne.

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