Zurich (awp) - Comme attendu, la Bourse suisse a entamé la séance de mercredi sur une note hésitante, malgré la clôture en hausse la veille de Wall Street, dont les trois indices principaux ont terminé à un plus haut de l'année. Les investisseurs devront patienter jusqu'en soirée pour connaître la très attendue décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), et surtout, les intentions de la banque centrale américaine en la matière l'an prochain.

Les principaux indices américains ont fini en légère hausse, avec à la clé un nouveau plus haut niveau annuel pour le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq, à la veille de la réunion de la Fed et après la publication de chiffres de l'inflation américaine mi-figue, mi-raisin, observe dans son commentaire John Plassard. Le taux d'inflation annuel aux Etats-Unis a ralenti à 3,1% en novembre 2023, le chiffre le plus bas depuis cinq mois, contre 3,2% en octobre, un ralentissement conforme aux attentes des observateurs.

Evoquant la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed mercredi soir, John Plassard, note "une énorme disparité entre les anticipations du marché et les prévisions de l'institution monétaire américaine". Les investisseurs scruteront, outre la dernière intervention de la banque centrale américaine de l'année, la production industrielle en zone euro en octobre et les prix à la production aux Etats-Unis, en novembre.

Sur le front des premières informations macroéconomiques du jour, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a reculé de 0,3% en octobre, davantage qu'attendu par les économistes, après une progression de 0,2% le mois précédent.

Après avoir démarré la séance sur une imperceptible hausse de 0,02%, le SMI consolidait à peine ses gains dans les tous premiers échanges notant peu avant 09h20 à 11'158,87 points, soit une infime croissance de 0,07%. Le SLI prenait à peine plus, soit 0,09% à 1764,82 points et l'indicateur élargi SPI 0,14% à 14'566,06 points.

Parmi les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index (SLI), six perdaient du terrain, et 22 en gagnaient, alors que le titre au porteur Roche et Zurich Insurance faisaient du surplace. Le poids lourd Nestlé (-0,4%), plus gros perdant de l'entame de séance, pesait sur les indices, alors que les deux autres plus grosses capitalisations du marché, le bon Roche et la nominative Novartis progressaient de respectivement 0,02% et 0,3%.

En queue de classement, la défensive Swisscom (-0,3%) précédait la lanterne rouge Nestlé. SGS, Swiss Re (tous deux -0,2%) étaient aussi à la peine, tout comme Swatch Group (-0,2%) et Sandoz (-0,1%).

Concurrent de l'horloger biennois dans le segment du luxe, Richemont (+0,4%) n'était pas vraiment affecté par l'abaissement par JPMorgan de son objectif de cours à 165 francs suisses, contre 170 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "overweight".

En haut de tableau, Sika bondissait de 1,1%, suivi de près par SIG Group (+1%) et Straumann (+1%).

Sur le marché élargi, Lalique Group plongeait de 5,4%. L'exploitant allemand de drogueries Müller compte augmenter sa participation dans le spécialiste zurichois du luxe à 25%. Silvio Denz, le président de la firme zurichoise, continuera à détenir la majorité avec 50,1% des parts.

Ams-Osram chutait de 2,2%, après avoir annoncé la finalisation de son augmentation de capital, laquelle se monte avec l'ensemble des autres financements à un total de 2,25 milliards d'euros. Swatch Group (-0,6%) était aussi emporté par le repli de son concurrent dans le luxe Richemont.

Effectuant ses premiers pas à la Bourse suisse, le titre R&S Group, société acquise par le Spac VT5 et le remplaçant sur le marché se négociait à 10,40 francs suisses.

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