L'Union européenne a provisoirement accepté lundi de restreindre les importations de produits alimentaires ukrainiens qui, selon certains membres de l'UE, ont déstabilisé les marchés agricoles de l'Union.

Les décideurs de l'UE se sont disputés pendant des semaines sur les limites de l'accès en franchise de droits pour les produits ukrainiens, alors que les agriculteurs protestaient contre les importations bon marché, certains bloquant la frontière avec l'Ukraine en Pologne et déversant des céréales ukrainiennes sur les voies de chemin de fer.

Les législateurs européens et la Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE pour six mois, ont déclaré être parvenus à un accord sur les restrictions. Cet accord devra encore être approuvé par les autres membres de l'UE et par le Parlement européen.

En janvier, la Commission européenne a proposé de prolonger l'accès en franchise de droits jusqu'en juin 2025, mais en prévoyant un "frein d'urgence" pour la volaille, les œufs et le sucre, qui permettrait d'appliquer des droits de douane si les importations dépassaient la moyenne des niveaux de 2022 et 2023.

Depuis lors, l'avoine, le maïs, le gruau et le miel ont été ajoutés, la moyenne devant également être calculée en incluant le second semestre 2021. Cette année-là, avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les importations étaient bien inférieures, car des droits de douane étaient appliqués.

Les législateurs européens et la Belgique se sont mis d'accord sur cette formule lundi, a indiqué un diplomate européen. (Reportage de Philip Blenkinsop ; rédaction d'Alexander Smith)