(Corrige orthographe, précisions au paragraphe 2)

MILAN, 5 février (Reuters) - UniCredit a fait état lundi d'une hausse plus forte qu'attendu de son bénéfice 2023 et a promis d'égaler ce résultat cette année, malgré le contexte économique tendu, ainsi que d'en reverser l'intégralité à ses actionnaires.

A la Bourse de Milan, le titre UniCredit a bondi de 10% dans la matinée, atteignant son plus haut niveau depuis 2015. Le cours de l'action a par ailleurs grimpé de 250% depuis qu'Andrea Orcel, un ancien d'UBS, est devenu directeur général du groupe en avril 2021.

Les autres grandes banques européennes, qui ont publié leurs résultats annuels la semaine dernière, ont adopté une attitude prudente, comparé au ton optimiste d'UniCredit.

"Nous abordons l'avenir avec optimisme", a déclaré Andrea Orcel aux analystes.

Le bénéfice net s'est élevé à 2,8 milliards d'euros sur les trois mois clos fin décembre, qui comprend une reprise de 900 millions d'euros d'actifs fiscaux, contre une prévision moyenne de 1,2 milliard d'euros, selon le consensus des analystes compilé par la banque.

Les revenus des prêts et les commissions nettes ont dépassé les attentes, tandis qu'UniCredit a enregistré des coûts et des provisions pour pertes sur prêts au quatrième trimestre, qui ont été inférieurs aux prévisions.

Le prêteur italien va reverser aux investisseurs 8,6 milliards d'euros par le biais de rachats d'actions et de dividendes sur ses bénéfices en 2023, ce qui correspond à 100% de son bénéfice sous-jacent. La banque va également adopter une politique de distribution de 90% à partir de cette année, augmentant légèrement la partie en numéraire.

En 2023, la banque avait prévu de distribuer au moins 6,5 milliards d'euros sur un bénéfice net de 7,25 milliards ou plus.

Avec des coûts d'exploitation légèrement inférieurs aux attentes, UniCredit a enregistré des charges exceptionnelles légèrement plus élevées, comparé aux attentes de 788 millions d'euros, prévoyant les utiliser pour compenser les vents contraires futurs, par exemple en finançant les départs volontaires coûteux de son personnel.

Andrea Orcel, qui devrait se voir confier un nouveau mandat de trois ans au printemps, a misé sur l'une des politiques de rémunération les plus ambitieuses du secteur. Il s'agit de la réorientation de la banque vers des activités qui maximisent les rendements par rapport aux réserves de capital déployées.

A fin décembre, le capital d'UniCredit s'élevait à 15,9% des actifs pondérés en fonction des risques. (Reportage Valentina Za ; version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)