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(Easybourse.com) Pourriez-vous nous présenter vos résultats annuels ? Quels ont été les moteurs de croissance sur l'exercice ?
Nous avons subi une année assez difficile, bien entendu en raison de la crise, surtout au 1er semestre où notre résultat opérationnel s'est établi à -1 million d'euros environ. Au terme de l'exercice, le résultat opérationnel s'est finalement élevé à 520 000 euros -contre 2 millions d'euros l'an dernier-, grâce à un second semestre assez dynamique dans la mesure où nous avons récupéré 10% de croissance sur cette période.
Plusieurs points expliquent cette situation, à commencer par notre volonté de réussir à passer au travers de la crise sans simplement la subir, mais en mettant en place toute une série de stratégies afin de permettre, au niveau bilanciel, au niveau de l'organisation et de l'avenir, de se préparer à l'après crise.

De quoi s'agit-il ?
Les premières opérations concernaient les stocks dont le niveau ne devait pas être élevé. Nous avons donc travaillé sur du flux tendu, en essayant de sortir les produits qui ne tournent pas assez, afin de nous concentrer sur la disponibilité de la trésorerie. C'est pourquoi lorsque l'on compare le niveau de stocks au 31 mars 2009 et celui au 31 mars 2010, on constate que nous sommes passés de 16 millions d'euros à 14 millions d'euros environ. En résumé, cela représente 15% de valeur de stocks en moins avec 10% d'activité en plus…
Au total, tous ces éléments ont pesé sur la marge, de manière ponctuelle, pour près d'un million d'euros.
Nous avons également réalisé d'importants investissements auprès de nos filiales, puisque LDLC est un groupe qui dispose de plusieurs enseignes : maginea.com, plugsquare.com (e-commerce) et Anikop (logiciels informatiques de gestion). Nous avons donc investi près de 900 000 euros dans ces sites durant la crise pour leur permettre de continuer à croitre et à se développer.  C'est ce qui explique globalement pourquoi le résultat net part du groupe atteint 330 000 euros contre 1,1 millions l'an dernier.
Dans le détail, ces nouveaux sites ont généré environ 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et connaissent des croissances à deux ou trois chiffres.

A quels financements avez-vous fait appel pour investir ?
Nous avons pris le financement sur le résultat, donc sur le cash-flow de l'entreprise. Cela ne nous a toutefois pas empêché de sortir une capacité d'autofinancement de 1,2 million d'euros cette année, sachant que les fonds propres de la société s'établissent à 11 millions d'euros et que la trésorerie sur l'ensemble de l'exercice s'est améliorée de 2,5 millions d'euros…
Enfin, nous avons également travaillé sur l'abaissement du point mort de l'entreprise, donc sur des économies de charges : les charges sont ainsi restées stables par rapport à l'exercice précédent, et ont permis de générer 1,5 million d'euros d'économie, soit un abaissement du point mort de 10 millions d'euros.

Comment voyez-vous évoluer votre secteur d'activité ? Avez-vous des guidances pour la nouvelle année ?
Cela fait maintenant neuf mois que la situation semble se stabiliser. Ceci étant, nous ne donnerons pas de perspectives chiffrées, dans la mesure où même si nous ne voyons pas d'éléments d'inquiétude concrets, nous ne pouvons pas dire aujourd'hui que la confiance est totalement revenue sur le niveau de la reprise à laquelle on peut s'attendre.

Est-ce qu'une acquisition reste possible ?
Pour le moment, ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Cela étant, une opportunité reste toujours possible et il ne faut pas y être aveugle…

Propos recueillis par Nicolas Sandanassamy

- 24 Juin 2010 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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