Le groupe vient de subir une triple dégradation en provenance de Goldman Sachs, Morgan Stanley et HSBC ; dans un climat de crainte généralisée, il n’en fallait pas plus pour que le titre perde encore du terrain. Pourtant, le consensus des analystes largement acheteur reste encore proche de 28 euros soit à plus de 25% des cours actuels.

Par ailleurs, l’entreprise reste faiblement valorisée à 0.85 fois son chiffre d’affaires. De plus, sur la base des estimés 2012, le cours se paie 10,6 fois les bénéfices par action.
Lors d’un « investor-day », la direction de Safran s’est montrée confiante pour valider son « objectif 2015 » avec une marge opérationnelle autour de 15% et un chiffre d’affaires de l’ordre de 15 milliards d’euros.
Ces prévisions ambitieuses s’accompagnent néanmoins d’un relèvement des dépenses de R et D,  avec 5.2 milliards d’euros sur cinq ans et une augmentation des investissements de 2.2 milliards d’euros.

Techniquement le titre subit une forte pression vendeuse. Depuis son dernier point haut estival à 30 EUR, la capitalisation s’est dégonflée de prés de 30%. La configuration s’est exprimée en vagues clairement définies avec des plus hauts de plus en plus bas, formant une oblique radicalement baissière. Cette dernière devrait renvoyer encore une fois les cours sur le support des 20.50 EUR.
Ce point devrait permettre une remobilisation acheteuse ; un achat pourra être initié sur ce niveau pertinent pour viser à nouveau la zone des 22.50 / 23 EUR. Si le mouvement de repli devait enfoncer les 19.5 EUR, il conviendrait de stopper la position.