Airbus est prêt à mettre en lock-out ses salariés canadiens de l'A220 si une dernière offre contractuelle est rejetée mercredi, selon des sources et les recommandations d'un conciliateur dont Reuters a pris connaissance.

Airbus et l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIM) ont accepté la conciliation après que les quelque 1.300 travailleurs de l'A220 de la région de Montréal ont rejeté deux offres et un accord de principe.

Les recommandations d'un conciliateur du ministère du travail de la province canadienne du Québec indiquent qu'Airbus "exercera son droit de lock-out le 2 mai" si un contrat n'est pas conclu à cette date.

Airbus a déclaré qu'il soutenait les recommandations du conciliateur. L'unité canadienne du constructeur aéronautique européen tente d'augmenter la production et de contrôler les coûts de l'avion déficitaire.

"Comme nous n'avons pas l'intention de retourner à la table des négociations, le processus de conciliation initié par le syndicat nous a donné une dernière chance de parvenir à un accord qui mettra en place les conditions nécessaires pour assurer la continuité de nos activités", a déclaré Patrick Bertin, responsable des ressources humaines chez Airbus Canada, dans un communiqué envoyé par courrier électronique.

"Nous comptons sur une issue positive.

Les syndicats ont récemment profité de l'étroitesse des marchés de l'emploi et de l'inflation élevée pour obtenir des contrats importants à la table des négociations. Les pilotes de ligne, les ouvriers de l'automobile et d'autres ont ainsi obtenu des augmentations substantielles en 2023.

Les négociations d'Airbus au Canada sont suivies par les dirigeants de l'IAM dans l'État de Washington, où les travailleurs de la production de Boeing veulent des augmentations de salaire de plus de 40 % sur trois ou quatre ans. (Reportage d'Allison Lampert à Montréal, édition de Mark Potter)