Les petites sociétés cotées offrent de l'intérêt pour les investisseurs en cette période particulière, en raison notamment de leur capacité à se financer sur les marchés, dit-on chez Mandarine Gestion.

Comme les grandes, les petites valeurs ont souffert de la dislocation des marchés au mois de mars, souligne l'équipe de Mandarine spécialisée dans les valeurs petites et moyennes ('small&mid caps') dans une lettre aux investisseurs.

La performance relative des petites valeurs s'est cependant nettement améliorée au cours des dernières semaines, pointent les experts de la société de gestion.

"Plus que jamais , "cash is king" et les investisseurs sont attentifs à la solidité financière des petites valeurs, dont les dirigeants tiennent des discours relativement encourageants, certains pensant même que leur entreprise sortira renforcée de cette crise sans précédent", lit-on dans la lettre.

Une peu plus endettées que les grandes avec un ratio dette nette/Ebitda de 2,8x contre 2,4x, les petites valeurs cotées le sont cependant moins que les sociétés non cotées, en particulier lorsque celles-ci sont détenues par des acteurs du capital-investissement, prolonge l'équipe de Mandarine Gestion.

"Il n'est pas rare de rencontrer aussi des entreprises cotées qui préfèrent éviter le recours à la dette et conservent ainsi une position en trésorerie positive", fait-elle valoir en citant notamment les exemples des français GTT et Solutions 30.

Les petites sociétés dont la capacité de création de valeur à moyen et long terme est reconnue par les investisseurs ont en outre la possibilité de procéder à des augmentations de capital, comme vient par exemple de le faire Eurofins.

"Ainsi, les managements de nombreuses petites sociétés cotées sont positifs sur leurs perspectives de gains de parts de marché à l'avenir, tant au détriment des concurrents les moins solides que par les possibilités d'acquisition à des multiples qui redeviennent plus attractifs", lit-on dans la lettre.

(Patrick Vignal, édité par Bertrand Boucey)