Dans sa lettre de conjoncture du premier trimestre, le groupe Meeschaert indique que ses gérants ont adopté un biais plus prudent sur les actions en réduisant sensiblement leur exposition. Le gestionnaire d’actifs note que la progression des indices a effacé l’essentiel de la correction du dernier trimestre.

Guillaume Chaloin, Responsable des gestions actions Meeschaert AM, attribue ce rally à deux facteurs: le changement de ton des banques centrales et l'amélioration des relations sino-américaines qui laisse espérer la conclusion d'un accord commercial.

Mais pour lui, cette réduction des risques ne doit pas occulter la vitesse du ralentissement de l'économie mondiale dans un contexte politique toujours compliqué. La hausse des indices et la détente des taux d'intérêt ont par ailleurs ponctuellement supprimé la décote du marché européen par rapport à sa moyenne historique alors que les bénéfices des entreprises sont révisés à la baisse.

Au point bas des marchés en décembre 2018, le PER était de 12 pour une croissance bénéficiaire anticipé par le consensus de près de 8% pour 2019.
A cette époque, le scénario de Guillaume Chaloin était celui d'un ralentissement de l'économie pas d'une récession et la valorisation était jugée trop faible même en envisageant une révision de la croissance bénéficiaire sur 2019. La progression du Stoxx 600 sur le premier trimestre a gommé cette sous valorisation. L'indice européen se paye actuellement 14 les profits pour une croissance des bénéfices de 5,5% après révision.

Dans ce contexte, Meeschaert envisage une phase de consolidation.