Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole commençaient la semaine en hausse lundi, galvanisés par l'optimisme du PDG du géant pétrolier Aramco et par l'offre irakienne attendue en baisse.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 44,84 dollars à Londres, en hausse de 0,99% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre grimpait de 1,48% à 41,81 dollars.

Les prix du pétrole "sont en meilleure forme en ce début de semaine, récupérant la quasi-totalité des pertes de vendredi", a constaté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

Les deux cours de référence avaient respectivement perdu 1,5% et 1,7% vendredi, lestés par un nouvel accès de tensions entre Washington et Pékin et la progression du Covid-19, notamment aux Etats-Unis.

Al Stanton, de RBC, estime que les déclarations du PDG de Saudi Aramco Amin Nasser dimanche constituent l'élément majeur de soutien aux prix du brut.

M. Nasser, cité dans un communiqué à l'occasion des résultats trimestriels de l'entreprise, s'est dit optimiste quant à une "reprise partielle du marché de l'énergie" alors que nombreux pays assouplissent les restrictions sanitaires face à la pandémie.

Le géant pétrolier détenu majoritairement par l'Etat saoudien, premier exportateur de brut au monde, a fait par ailleurs état d'un bénéfice net d'environ 6,6 milliards de dollars (environ 5,6 milliards d'euros), en chute de 73,4% sur un an mais honorable comparé à de nombreux autres géants de l'énergie internationaux.

"La bonne santé des marchés financiers et les tensions politiques dans le monde entier créent un environnement favorable", a ajouté M. Weinberg, de même que des "perspectives de demande plus élevée en Arabie saoudite et une production en Irak attendue en baisse en août et septembre."

Pour surmonter la chute de la demande de brut, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, via l'accord Opep+, ont décidé de réduire drastiquement leur production de brut depuis le mois de mai, s'imposant des limites par pays.

Il a été demandé aux mauvais élèves du cartel, qui ont pompé davantage que leur quota au printemps, comme l'Irak, d'opérer un rattrapage.

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